Mozart sans fard
MOZART : L’IDÉAL MAÇONNIQUE, ADAGIO MAÇONNIQUE K 411, SIX NOCTURNES, TROIS DIVERTIMENTI K 439B (KLARTHE).
Ces pièces (pour clarinettes ou cors de basset) que Mozart a destinées à ses amis ou à ses « frères » maçons sont très particulières : leur beauté est directe, sans feintes, sans détours, sans aucun artifice de séduction. Il ne cherche pas à se désennuyer par le recours constant à la complexité : il se sait compris, et chante avec une sincérité bouleversante. Voilà du Mozart pour qui l’aime d’un amour inconditionnel. Chez un autre, cette écriture semblerait médiocre à force de simplicité ; mais lui, qui produit la pure beauté comme un pommier des pommes, parvient au chef-d’oeuvre avec trois bouts de ficelle. L’équipe de « souffleurs » français qui la fait sonner ici ne cherche jamais à trop en faire : le son est chaud, la phrase naturelle. Pas une faute de goût. Les amis de Mozart ne le trahissent jamais.