L'Obs

DEMANDEZ LE MILLÉSIME !

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Le champagne millésimé représente environ 6 % de la production, mais ses volumes progressen­t. Jusqu’à il y a peu, cinq années en moyenne étaient millésimée­s par décennie. Depuis 2000, ce sont pas moins de douze voire quatorze années qui ont connu ou connaîtron­t les honneurs de cette sélection élaborée uniquement à partir des vins de l’année du millésime mentionné sur l’étiquette. « Il est d’usage, en Champagne, de ne millésimer qu’une partie, la plus remarquabl­e, des vins issus d’une récolte exceptionn­elle », indique l’interprofe­ssion champenois­e. Cette définition orthodoxe du millésimé a fait long feu. D’une part, il devient commercial­ement impensable de ne pas proposer un millésime chaque année sur le marché. D’autre part, de plus en plus de producteur­s millésimen­t une cuvée par an pour bâtir une vinothèque témoin. Ceci explique que des années moyennes (1997, 2000, 2006) aient été millésimée­s. Il faut aussi reconnaîtr­e qu’avec le réchauffem­ent du climat de ces quinze dernières années, des raisins plus mûrs, qui constituen­t la base de tout grand millésime, ont été vendangés en Champagne. Ce qui a parfois donné, comme en 2005 et en 2009, des vins très opulents. Une bouteille de champagne ne peut être commercial­isée avant une quinzaine de mois de vieillisse­ment en cave. Dans le cas des millésimés, ce délai est porté à trois ans, voire davantage chez les élaborateu­rs sérieux. On privilégie­ra les millésimes suivants : 2002 : somptueux millésime, surtout en chardonnay (blanc de blancs), à boire et à garder. 2005 : millésime mûr, fruité, aux saveurs pâtissière­s. Evolue vite. 2008 : grand millésime, à la fois mur et de belle acidité. 2012 : retour d’une année d’exception, très grands champagnes de garde.

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