L'Obs

Trop bon

Terminé le kimchi, le sarrasin et l’eau de coco, on ne jurera désormais plus que par la choucroute, le petit épeautre et l’eau de pastèque. Revue de détail

- Par CHRISTEL BRION ANNE SOPHIE HOJLO

Les nouvelles obsessions food 2017

Les plats à partager au restaurant

Plus généreux que les tapas à mixer, plus chaleureux que les assiettes servies individuel­lement : le plat familial, convivial et réconforta­nt, qui trône sur la table et à partager comme à la maison. Chez Giovanni Passerini, on se régale de beaux pigeons, de cannettes ou de turbots entiers. A condition que la tablée s’accorde sur le menu… Passerini, 65, rue Traversièr­e, Paris-12e

Le gâteau franco-nippon

Quand les Japonais apprennent la pâtisserie française, ils sont non seulement de très bons élèves, mais ils excellent dans cet exquis mélange de la tradition hexagonale et du goût nippon. Comme le « Paris-Kyoto » qu’on trouve chez Tomo, dernière ouverture franco-japonaise, à deux pas du Palais-Royal, la traduction de notre « Paris-Brest », où la pâte à chou est remplacée par les pancakes dorayaki. Tomo, 11, rue Chabanais, Paris-2e

Le labneh

On connaissai­t bien le houmous ou le caviar d’aubergines, on découvre maintenant le labneh, ce lait de chèvre fermenté à la saveur douce, typique des cuisines levantines tellement en vogue, dans le sillage du chef anglais d’origine israélienn­e Yotam Ottolenghi. On y trempe des légumes ou une pita, ou on le teste en recette sucrée avec le cheesecake de Mokonuts. Mokonuts, 5, rue Saint-Bernard, Paris-11e

La « saucisse-purée »

Une saucisse au couteau de Toulouse ou d’ailleurs, une pomme de terre cuite à l’eau avec la peau et du beurre, beaucoup de beurre, pour une purée digne du maître ès purées, Robuchon. Rustique et régressif, ce plat jouissif est l’emblème d’une cuisine tradi qui fait un retour marqué cet hiver, c’est notre confort food à nous. A déguster au restaurant Les Arlots, qui vient de remporter le prix du Fooding, ça tombe bien. Les Arlots, 136, rue du FaubourgPo­issonnière, Paris-10e

La choucroute

Les foodistas se sont enflammées l’année dernière pour le kimchi, ce chou fermenté coréen aux multiples bienfaits pour la santé. Tout aussi healthy, mais bien plus locale, c’est au tour de la choucroute de revenir en force. A retrouver version hardcore en jus dans les magasins bio ou en version tradi chez le spécialist­e parisien Schmid. Traiteur Schmid, 76, boulevard de Strasbourg, Paris-10e

Le petit épeautre

Une graine en chasse l’autre, le quinoa laisse la place au petit épeautre. Cet ancêtre du blé, au petit goût de noisette, mi-croquant mi-fondant, aux qualités nutritionn­elles très intéressan­tes avec huit acides aminés essentiels, contient, cerise sur le gâteau, un taux de gluten très faible. En risotto avec ses grains, en crêpes et pancakes avec sa farine ou en flocons, ce nouveau grain se prête à toutes les réalisatio­ns gourmandes. « Le Petit Epeautre », par Estérelle Payany, Editions La Plage

L’eau de pastèque

Riche en minéraux et en antioxydan­ts, et forte de sa couleur hautement instagramm­able, elle va détrôner l’eau de coco. D’ailleurs, Beyoncé elle-même y croit dur comme fer et a investi dans la marque Wtrmln Wtr. Elle n’est pas encore distribuée en France, mais Pressé Mignon propose un jus pressé à froid à la pastèque disponible à la Grande Epicerie. La Grande Epicerie, 38, rue de Sèvres, Paris-7e

Les légumes pourpres

De la pomme de terre vitelotte à la chair indigo au radicchio de Trévise aux feuilles rouges, en passant par le chou violine, le radis de Gournay, le choux-rave Blaril et même la carotte mauve, toutes ces nuances de violet nous font oublier les pauvres navets et panais blancs de l’hiver. Terroirs d’Avenir, 7, rue du Nil, Paris-2e

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