L'Obs

Ty Segall, le messie du garage

“TY SEGALL”, PAR TY SEGALL (DRAGCITY/MODULOR).

- FRANTZ HOËZ

Depuis 2008, telle une fourmi, Ty Segall travaille et travaille encore. Il a sorti plus d’une dizaine de disques sous un déluge de watts allant du punk au glam, du psyché au stoner. De quoi s’imposer, avec son ami John Dwyer des Thee Oh Sees, comme le fer de lance de la scène rock garage californie­nne. « Les disques sont ma religion, résume-t-il. La musique est Dieu. Ozzy [Osbourne de Black Sabbath, NDLR] est Jésus. Arthur Lee [du groupe Love], l’esprit divin. Il faut garder ça en vie et le propager partout. » Pas de doute, le courant alternatif traverse toujours ce nouvel album, qui fait la part belle aux guitares et à l’énergie brute sur « Freedom ». Mais il évoque aussi Marc Bolan sur « Orange Color Queen », le mid-tempo classieux qu’il a écrit pour sa copine aux cheveux orange, ou encore les Beatles, période « Double Blanc », sur « Talkin’ ». Comme dans le tout acoustique « Sleeper » ou certains titres de l’excellent « Manipulato­r », Ty sait aussi débrancher la fuzz : alors le son s’atténue, le rythme s’apaise, et la mélodie l’emporte presque sur le bruit et la fureur.

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