ET LES MISTRALS GAGNANTS PAR ANNE-DAUPHINE JULLIAND
regarder ce film sans avoir les larmes aux yeux. A travers le destin de cinq enfants malades, la réalisatrice capte l’immense joie de vivre de ces gosses, cette explosion de vitalité, de bonne humeur, d’humour et de tendresse qui les habite. Charles, 9 ans, dit : « Ma peau est aussi fragile que des ailes de papillon » – il a une épidermolyse bulleuse. Tugdual, 8 ans, a un cancer et assure que « rien ne [l]’empêche d’être heureux ». Imad, 6 ans, est sous dialyse. Ambre, 9 ans, a une pompe permanente reliée à son coeur. Camille, 5 ans, joue au foot malgré son neuroblastome. Ils ne se comportent jamais comme des victimes, mais comme des vainqueurs : chaque instant est précieux, et ils en rient. On sort de là le coeur tailladé, mais un peu de la sagesse de ces gamins déteint. Ils nous apprennent qu’il y a la vie, la vie et rien d’autre.