Geert Wilders
Le FN a longtemps courtisé le Parti pour la Liberté (PVV), créé en 2006 par le Néerlan- dais Geert Wilders. Mais lui n’aimait pas le parti antisémite de Jean-Marie Le Pen. Avec la fille, tout a changé. « Le FN est devenu un parti sympathique » aux yeux du grand Batave à la tignasse blond platine, tandis que luimême se rapprochait de sa voisine française en durcissant ses positions islamophobes et eurosceptiques. Célébrant cette nouvelle entente, Marine Le Pen et Geert Wilders ont sabré le champagne en juin 2015 pour le lancement de leur groupe parlementaire à Strasbourg, l’Europe des Nations et des Libertés, que les deux partis coprésident. Le dandy anti-islam, très libéral et pro-Israël, qui veut verrouiller les frontières, fermer les mosquées du pays, interdire le Coran et sortir de la zone euro et de l’Union européenne, dispose aujourd’hui de douze députés, mais il caracole en tête des sondages et espère en obtenir trois fois plus aux législatives du 15 mars 2017. Sa cote de popularité a encore grimpé après son procès en décembre, où il a été reconnu coupable de discrimination pour avoir promis en 2014 « moins de Marocains » aux Pays-Bas. Cependant même si le PVV devient le premier parti du pays, sa marche vers le pouvoir sera entravée par le cordon sanitaire des grandes formations qui rejettent toute alliance avec lui.