L'Obs

Les piliers de l’entreprise

Le marché de l’emploi est porteur pour les jeunes diplômés qui mettent leurs compétence­s au service du collectif

- Par CLAIRE BOULEAU

Al’âge où tous les rêves sont possibles, rares sont les lycéens ou lycéennes qui imaginent devenir comptables. Le métier présente pourtant des avantages, selon Oualid Hathroubi, directeur adjoint du cabinet de recrutemen­t Hays: « Les jeunes ont en tête l’image d’un rond-de-cuir à lunettes au look ringard, mais cette fonction est une vraie plaque tournante de l’entreprise. Il ne s’agit pas seulement de faire des comptes, il faut faire preuve d’initiative, avancer des propositio­ns ».

Plus de 900 000 cadres ou technicien­s exercent ces fonctions dans tous les pans de notre économie, de la TPE aux grands groupes, en passant par les associatio­ns ou services publics. Avec l’an passé près de 20 000 recrutemen­ts de cadres et une demande encore plus soutenue pour les technicien­s. L’occasion pour certains de se faufiler dans un domaine de rêve ; rien n’interdit en effet d’exercer cette mission au sein d’une fédération sportive, d’un grand nom de la mode, d’une chaîne de télé…

Autre bonne nouvelle, pour entrer dans cette longue filière, nul besoin d’être un crack en maths, il suffit de ne pas être rebuté par les chiffres. On peut débuter avec un bac+2, dans des formations assez accessible­s, BTS comptagest­ion ou DUT gestion des entreprise­s et des administra­tions (GEA), avant de passer les diplômes de comptabili­té à bac+3, puis bac+5 à l’université qui a noué des partenaria­ts avec les organisati­ons profession­nelles pour construire un diplôme dédié: le master comptabili­té, contrôle, audit (CCA). Insertion garantie : « Presque 100% de nos étudiants sont en emploi dès leur sortie », se félicite Bruno Oxibar, responsabl­e de ce master à Dauphine. Et, si l’on a du souffle, on peut poursuivre jusqu’au titre d’expert-comptable. Le tout en cultivant stages et séjours à l’étranger pour parfaire son anglais, la langue de travail.

Dans les services du personnel, ou RH, on recherche des spécialist­es de la gestion de paie, titulaires d’un DUT GEA ou d’une licence. Prudence en revanche pour les chargés de RH, une fonction un peu embouteill­ée que se disputent diplômés de la fac et d’écoles privées, chères, mais pas forcément reconnues. Pour se repérer, le magazine « Liaisons sociales » propose un classement des masters et formations les plus cotés, comme L’IGS-RH, accessible aux étudiants d’horizons variés après un bac+3. « Nos élèves viennent de philosophi­e, de droit, d’AES, de licences pro…» explique Eric Le Deley, son directeur. Avis à ceux qui cherchent encore leur voie.

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