PAR EMMANUEL PARRAUD
Drame français, avec Patrice Planesse, Charles-Henri Lamonge, Nagibe Chader (1h18).
Le désir louable de ne pas en dire trop peut conduire à ne pas en dire assez. C’est ce qui entrave le cours de ce film allusif, dont on démêle mal, dans la conduite du récit, ce qui procède de la volonté de l’auteur de ce qui relève d’une maladresse ordinaire. Sur l’île de La Réunion, un homme (Patrice Planesse, photo) semble vouloir venger la mort de son frère et se trouve pris dans une nasse de superstitions, de relations complexes et ténébreuses, de traces nauséabondes de colonialisme. Pris dans la nasse, le spectateur l’est aussi, qui tente de démêler les fils d’une intrigue énigmatique. Le film n’est pas antipathique, mais le manque de moyens se révèle dommageable, de même que le déficit de définition des personnages et le peu d’assurance des interprètes.