Paul Rosenberg, l’histoire d’une vie
PAUL ROSENBERG, 21 RUE LA BOÉTIE. JUSQU’AU 23 JUILLET, MUSÉE MAILLOL, PARIS-7E. RENS. : 01-42-22-59-58.
Paul Rosenberg (1881-1959) a été un des grands marchands de l’art moderne (ci-contre, montrant un Renoir à Somerset Maugham). Sa petite-fille Anne Sinclair a raconté dans « 21 rue La Boétie » l’histoire et le destin de cet esthète. Parce qu’il était juif, il fut contraint de prendre le chemin de l’exil en 1940, laissant derrière lui des oeuvres (qui furent retrouvées et saisies) et une galerie, que les Allemands, comble de la perversion, affecteront aux services de l’Institut d’Etude des Questions juives. Cette exposition (inspirée par l’ouvrage d’Anne Sinclair) retrace ce parcours hors du commun avec des oeuvres de ses amis Picasso, Matisse, Braque, Léger. Y sont aussi évoquées, de manière très rapide, les expos de l’art allemand (cher aux nazis) et celle de l’« art dégénéré » en 1937. De même les questions des spoliations puis des restitutions font l’objet d’un développement particulier. La volonté de faire oeuvre de pédagogie à travers cette exposition est évidente : on ne saurait donc la blâmer.