Nolan, juin 40
Le Kubrick du blockbuster est de retour. Il n’y a que Christopher Nolan pour se permettre une superproduction sur la bataille de Dunkerque, sans star ni 3D, tourné sur pellicule 70 mm et Imax. Cette liberté hors norme, dont il jouit au sein du studio Warner, et que jusqu’ici seul le réalisateur de « Barry Lyndon » avait su s’octroyer à une telle échelle, Nolan la doit aux triomphes monumentaux de ses trois « Batman ». Dans « Dunkerque », filmé sur les lieux de l’action, il reconstitue l’opération Dynamo qui, entre le 20 mai et le 4 juin 1940, vit 400 000 soldats alliés se replier sur la côte nordique et résister contre les troupes de la Wehrmacht, deux fois plus nombreuses, jusqu’à l’évacuation vers l’Angleterre. Nolan en parle comme d’un film de survie, cite « le Salaire de la peur » et Bresson parmi ses modèles. Jugement sur pièces le 19 juillet.