L'Obs

HISTOIRE DE GIN ET DE TONIC

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Cet alcool devrait son invention à un médecin de l’université de Leyde (Pays-Bas) au XVIIe siècle, Franciscus de le Boë, qui utilisait le distillat de baies de genièvre pour ses vertus diurétique­s. Ce jenever va connaître un franc succès auprès des troupes anglaises durant la guerre de Trente Ans qui le rapportent dans leurs bagages sous le nom de « Dutch courage » (« le courage néerlandai­s »). On sait ensuite combien les Anglais vont aimer le gin, jusque sous les lambris dorés de la couronne, où la mère d’Elizabeth II, la reine mère, ne rechignait pas à s’abreuver d’un mélange de gin et de Dubonnet, qu’elle buvait, selon la légende ou pas, très discrèteme­nt dans une tasse à thé. De son côté, le tonic est né à la même époque que le gin avec la découverte de la quinine. En 1630, l’épouse du vice-roi du Pérou basée à Lima, est soignée de la malaria grâce à une substance que l’on extrait de l’écorce d’un arbre appelé « arbre ou bois des fièvres », remède alors connu des indiens Quechuas contre le paludisme. Ce sont les colons britanniqu­es basés en Inde à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle qui vont réunir ces deux potions pour en faire le fameux breuvage : contraints de se protéger contre le paludisme en absorbant de la quinine, ils eurent l’idée de masquer son goût amer en le mélangeant avec du gin et une eau gazeuse sucrée.

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