MON PÈRE, MA MÈRE ET SHEILA PAR ÉRIC ROMAND
Stock, 112 p., 14,50 euros.
Comme en écho à celui d’Edouard Louis, Eric Romand aurait pu intituler son roman « En finir avec Riquette ». C’est le surnom que lui donnait son père, ouvrier violent et porté sur la bouteille, pour moquer ses manières efféminées. Dans le Villeurbanne des années 1970, être fan de Sheila et rêver de se voir offrir à Noël une « robe de princesse » vous classait vite fait parmi les « tantouses ». A travers cette chronique familiale fragmentée, Romand retrace avec humour et sobriété son cheminement vers une homosexualité assumée. Beaucoup s’y reconnaîtront.