Rural et pépère
L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE, PAR NICOLAS VANIER. DRAME FRANÇAIS, AVEC FRANÇOIS CLUZET, JEAN SCANDEL.
Faire l’école buissonnière signifie sortir des sentiers battus et oser les chemins de traverse. Bref, tout ce que ne fait pas le nouveau film de l’auteur de « Belle et Sébastien ». Dans les années 1930, un jeune orphelin est recueilli par une femme qui travaille dans un domaine à la campagne, où le garçonnet rebelle découvrira les secrets de la nature et de sa famille. Mais le réalisateur n’ose rien, restant sur les rails d’un cinéma pépère, succession de chromos animaliers vintage, pour ne pas dire poussiéreux. Un drame rural de chef décorateur, aux bons sentiments pachydermiques, où l’on aimerait respirer le même air de liberté et d’insolence que celui du héros. En vain. L’image est figée, en dépit d’un Cluzet (photo, avec Jean Scandel) maquillé comme un camion volé et vitupérant à tout-va.