L’enfant sauvage

MA VIE DE CHIEN, PAR LASSE HALLSTRÖM. COMÉDIE DRAMATIQUE SUÉDOISE, AVEC ANTON GLANZELIUS, MANFRED SERNER, TOMAS VON BRÖMSSEN (1985, 1H41).

C’est le film qui a fait connaître le cinéaste suédois Lasse Hallström (« Des saumons dans le désert »), au ton miironique, mi-dramatique. Ici, en s’inspirant d’un roman de Reidar Jönsson, Hallström dépeint le séjour d’Ingemar, un gosse de 12 ans placé chez des parents en attendant que sa mère, malade, guérisse. Chez son oncle Gunnar, le garçonnet rencontre une flopée d’originaux, observe l’absurdité comique du monde et adopte le point de vue d’un chien. C’est gai, c’est triste, c’est dans la lignée des films de Truffaut : le regard est généreux, le récit, charmant, et certaines scènes (la visite dans l’atelier du sculpteur, avec des modèles nus) restent en mémoire. Curieusement, Lasse Hallström a signé, l’année dernière, « Mes vies de chien », où un médor adopte le point de vue des hommes…