Rigole,Trump
Où l’on voit des dames et un petit chien
La torture, ça marche!» Trump n’a jamais trompé son monde là-dessus. Encore moins les électeurs américains. Puisque ça marche, faut pas se priver: quand on sait ce qu’on veut, on se tourne vers des gens d’expérience, qui ont torturé, qui torturent peut-être encore, qui savent ce que c’est que torturer. Donald Trump doit nommer un nouveau chef pour la Central Intelligence Agency, autrement dit la CIA. Quand il crée un terrain de golf, il s’adresse à quelqu’un qui sait faire pousser l’herbe. Pour la Central Intelligence Agency, il s’adresse à quelqu’un qui sait comment faire parler. Gina Haspel, avec ses robes à fleurs, vous diriez pas, mais elle sait faire parler. La torture n’a pas de secrets pour elle et les torturés sont supposés ne pas cacher longtemps les leurs à Gina. C’est la réputation qu’elle s’est faite et qui, donc, est parvenue aux oreilles de Donald. Les Etats-Unis d’Amérique, sauf retournement de dernière minute d’une poignée de parlementaires, s’apprêtent à nommer une tortionnaire à la tête de la CIA. Un autre candidat, présenté par le président des USA, viendrait d’être dénoncé par une dame pour l’avoir, il y a dix ans ou un quart de siècle, embrassée par surprise un soir de fête, à peine dénoncé il aurait été disqualifié.
Vive l’Amérique. Citez un pays où on trouve de plus beaux faits-divers. Ce type, pas un gamin, 51 ans, dans le salon de sa maison de Fort Dodge, Iowa, jouait avec son chien. Comme il l’a dit au « Messenger », le journal local, sur son lit d’hôpital : « I carry. » Ce qui veut dire « Je porte », sous-entendu « mon arme sur moi ». Il « porte » même chez lui et, à trop chahuter, voilà que le chien désactive le cran de sûreté du Ruger 9 mm, puis, d’un coup de patte malencontreux, marche sur la détente. Déclaration de Richard Remme, blessé à la jambe, lorsque la police est venue à son appel : « Mon chien m’a tiré dessus. » Conclusion de la police, après vérification : la faute à pas de chance. Quant à Donald Trump, qui n’a pas été interrogé sur cette a aire, il aurait pu répondre que grâce à son arme dont il ne se sépare jamais, si un terroriste surgissait dans le salon de Richard Remme, il était accueilli comme on doit savoir accueillir l’intrus en Amérique: un chien qui vous saute dessus, son maître qui fait pan-pan. Vive la sécurité.
Pauvre chère vieille Europe. L’Anglaise Cara Creaby, 29 ans, entrée à 20 ans au légendaire Scotland Yard, a craqué. A ectée à la Sapphire Unit, service chargé des a aires de pédophilie, il lui a fallu visionner plus de cent vidéos de viols de petites filles au cours d’une enquête et, depuis 2015, elle est en état de stress post-traumatique. Aujourd’hui, elle demande réparation. Elle n’a plus de vie sexuelle. Sans cesse, des images insupportables se présentent à son esprit. Premier cas de son espèce dans la police britannique, elle réclame 200 000 livres sterling pour compensation, soit, au change, 228000 euros. On peut penser que ce n’est pas beaucoup, qu’elle n’estime pas à sa valeur l’épanouissement auquel elle était en droit de prétendre. En tout cas Donald Trump, s’il l’apprend, doit ricaner de ce qui se passe chez des alliés qui viennent lui donner des leçons: cette policière n’aurait sûrement pas fait une bonne tortionnaire non plus. Puis 270000 dollars (au change) pour toute une vie sexuelle, c’est à peu près ce que je donne à une strip-teaseuse pour trois parties de jambes en l’air. Faites-moi penser, quand je le rencontrerai, à demander à Kim Jong-un comment ça se passe avec les filles, en Corée du Nord.
Rigole, Trump. Quand tu repasseras par Paris, tu ne pourras plus admirer la grande roue à la Concorde, qui écrasait de ses lumières, la nuit, la perspective des Champs et des Tuileries. La grande roue à la Concorde, c’est fini. Tralalère.
Gina Haspel, avec ses robes à fleurs, vous diriez pas.