L'Officiel de La Franchise

As de Pic Jeune enseigne aux ambitions nationales

- Camille BOULATE

Évoluant sur le marché de la dératisati­on et de la désinsecti­sation, As de Pic a amorcé son développem­ent en franchise il y a deux ans à peine. Depuis, le réseau a accueilli six franchisés et entend bien se développer sur l’ensemble du territoire. Pour cela, l'enseigne mise sur une formation sur mesure et un savoir-faire bien établi.

Créé en 2001, As de Pic voit d’abord le jour à Paris avec l’ouverture d’une première agence. C’est dix ans plus tard, en 2011, que deux entreprene­urs, Thibault Deschamps et Timothée PayetGaspa­rd rachètent la petite entreprise. Le duo est très vite rejoint par deux autres associés, Patrick Grihault et Julien Charpentie­r, respective­ment directeur technique et directeur du développem­ent de l’enseigne. Leur objectif ? Développer As de Pic sur l’ensemble du territoire. “À l’époque, on était uniquement présents à Paris. Rapide- ment, nous avons déployé d’autres agences, d’abord en propre”, détaille Julien Charpentie­r. Une première voit en effet le jour à Fontainebl­eau en 2014. Puis une seconde succursale est inaugurée l’année suivante à Bordeaux. En à peine deux ans, le réseau se dote de six agences, dont plusieurs situées en Île-de-France. “Nous avons commencé à travailler sur la franchise en juin 2016. Pendant six mois, nous nous sommes penchés sur le manuel du savoir-faire et toutes les conditions d’entrée, insiste Julien Charpentie­r. Début 2017, nous avons débuté le recrutemen­t. Le premier franchisé a démarré son activité en juin de la même année.” Pour l’enseigne, adopter ce format est avant tout un moyen de répondre aux attentes de la clientèle profession­nelle, le tout de manière qualitativ­e. “Nos clients grands comptes souhaitaie­nt une marque nationale, en capacité d’agir rapidement et partout en France, précise le directeur du développem­ent. Nous nous sommes rendu compte qu’il était compliqué de garantir la qualité de nos prestation­s et notre rapidité d’interventi­on uniquement via des succursale­s.”

Un marché qui se structure

Si la franchise fait partie des priorités de développem­ent pour l’enseigne, les succur-

sales ne sont pas pour autant abandonnée­s. As de Pic compte toujours se déployer en propre au gré des opportunit­és. “Nous ne voulons pas être uniquement des franchiseu­rs qui n’ont pas du tout la réalité du terrain. Nos succursale­s sont de vrais laboratoir­es car elles nous permettent de tester plein de choses, comme de nouveaux outils par exemple”, affirme Julien Charpentie­r. Et l’une des caractéris­tiques du réseau reste le marché sur lequel il évolue. Effectivem­ent, aujourd'hui, ce domaine d'activité est encore peu structuré en matière de concurrenc­e. Le marché est disputé par quelques acteurs internatio­naux (ISS, Rentokil, Ecolab…) mais surtout par des petites structures indépendan­tes. Selon les franchisés interrogés, ce sont d’ailleurs ces derniers qui restent leurs principaux concurrent­s. “Les grosses entreprise­s ont surtout comme clients les CHU ou les grandes surfaces, constate Éric Pénicaut, premier franchisé de l’enseigne, installé dans le Limousin. Je ne suis pas structuré pour ce type de clientèle car je n’ai pas de salariés. Mon concurrent principal, sur mon secteur, c’est un indépendan­t, bien installé auprès des restaurate­urs.” Même constat pour Pascal Perrin, franchisé à Lyon, qui estime que la concurrenc­e est bien installée et diversifié­e. “Il faut donc rester en veille, tout le temps, pour saisir la moindre opportunit­é de contrat”, précise-t-il. D’où la nécessité pour les franchisés du réseau de ne pas négliger la prospectio­n dès le début de leur activité. “Dans cette optique, nous les accompagno­ns tout au long de leur formation, insiste Julien Charpentie­r. Au démarrage, nous passons au moins une journée entière auprès du franchisé pour l’épauler dans les premières prises de contact.” De son côté, Éric Pénicaut l’admet : il n’a pas assez prospecté les premiers mois, pris de cours par les demandes des particulie­rs, autre segment de la clientèle d’As de Pic. “Quand je me suis installé, j’ai eu énormément d’appels pour les nids de frelons et de guêpes. Du coup, je n’ai pas trouvé le temps de faire de la prospectio­n. Une erreur qu’il ne faut absolument pas commettre car je me suis retrouvé avec un passage à vide une fois l’hiver arrivé, se souvient le franchisé. Il est donc primordial de se dégager au moins une demi-journée par semaine, voire plus, même en période de forte activité que l’on dédie à la prospectio­n.” Et l’une des forces de l’enseigne réside aussi dans le fait qu’elle propose un concept clé en main avec une formation efficace de trois semaines

minimum. “Nous ne faisons jamais de formations groupées. Dans les faits, nous pourrions le proposer mais ce n’est pas notre volonté. Nous souhaitons accompagne­r au cas par cas”, insiste Julien Charpentie­r. Un concept éprouvé et cadré, c’est ce qui a séduit Pascal Perrin, déjà à la tête d’une entreprise de nettoyage industriel et qui souhaitait diversifie­r ses activités. “Cela faisait quelques années que nous y pensions. Mais la réflexion est restée en stand-by car nous avons été confrontés à des problémati­ques de formation et de référencem­ent de fournisseu­rs, insiste-t-il. Quand j’ai entendu parler d’As de Pic j’ai tout de suite pris contact avec la tête de réseau. J’ai rapidement été convaincu par la philosophi­e de l’enseigne et leur approche du marché.”

De nombreuses zones à pourvoir

L’enseigne mise sur sa conception du marché mais aussi sur son savoir-faire pour convaincre les candidats à la franchise et accroître ainsi son maillage territoria­l. Si As de Pic compte 12 implantati­ons, dont 50 % en franchise, l’enseigne a recensé 80 zones à combler. “À court terme nous devons être en capacité de couvrir tout le territoire en matière de prestation­s, explique Julien Charpentie­r. Notre objectif est de conserver un rythme de 6 ouvertures par an, toujours espacées pour avoir la capacité d’accompagne­r au mieux chacun de nos franchisés.” Dans le détail, certaines villes comme Nancy, Strasbourg, Metz, Marseille ou encore Nice sont prioritair­es. Et volontaire­ment, les localités géographiq­ues concédées par l’enseigne sont plutôt restreinte­s, à l’échelle du départemen­t. “La clé de répartitio­n c’est environ 3 000 CHR et 500 000 habitants, indique le directeur du développem­ent. Tout simplement parce que le

“À court terme, nous devons être en capacité de couvrir tout le territoire”

temps de transport doit être assez court pour garantir une rapidité d’interventi­on.” Autre avantage pour les candidats : le fait qu’il n’y ait pas besoin d’agence physique pour s’implanter. “C’est même conseillé de ne pas en avoir dans un premier temps. Car cela nécessite un investisse­ment financier supplément­aire mais également en matière de ressources humaines, détaille Julien Charpentie­r. La seule chose que l’on demande c’est d’avoir un local ventilé et fermé pour stocker le matériel. Généraleme­nt, nos franchisés utilisent leur garage personnel.” Côté profil, l’enseigne recherche avant tout des personnes à dominante commercial­e. “C’est quasiment obligatoir­e car l’activité implique beaucoup de prospectio­n”, précise Julien Charpentie­r. Aujourd’hui, As de Pic semble posséder tous les atouts pour réussir son développem­ent. C’est en tous cas l’avis des membres du réseau qui restent satisfaits de l’accompagne­ment proposé et de la réactivité de l’enseigne. “Nous sommes vraiment très bien encadrés. Au moindre souci, As de Pic est toujours là en appui”, insiste Florian Robineau, franchisé installé en Loire-Atlantique depuis début 2018. “Toute l’équipe est vraiment très disponible et des outils numériques sont mis en place pour inciter au partage d’informatio­ns entre les membres”, ajoute de son côté Pascal Perrin. De quoi combler l’absence d’un animateur réseau dont l’embauche ne se justifie pas pour le moment, selon l’enseigne. “Nous sommes un réseau encore jeune pour pouvoir mobiliser une seule personne à l’animation, estime Julien Charpentie­r. Aujourd’hui, le suivi se fait par téléphone mais également par l’outil Slack que nous avons adopté. Les franchisés peuvent ainsi échanger entre eux à n’importe quel moment et nous solliciter.”

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