L'Officiel de La Franchise

Une ville historique qui se modernise

- Ève MENNESSON

La métropole rouennaise est à envisager pour tout futur franchisé. Attirant Parisiens, jeunes couples et touristes, elle offre une clientèle intéressan­te. D’autant plus que de nombreux travaux sont en train d’ouvrir de nouveaux quartiers aux commerçant­s, notamment sur les berges de la Seine.

Située à 1h30 de Paris et bordée par la Seine, berceau des impression­nistes et cité étudiante dynamique, possédant un centre-ville médiéval et des quartiers en pleine rénovation, la ville de Rouen bénéficie de nombreux atouts pour installer son commerce. À commencer par la clientèle. Comptant 500 000 habitants, la métropole rouennaise profite d’une zone de chalandise d’environ un million de personnes. Elle accueille également de plus en plus de touristes, français comme étrangers. “Nous recevons beaucoup d’Américains et d’Asiatiques. Notamment à l’occasion de croisières sur la Seine, activité en plein essor”, précise France Burgy, directrice générale de Rouen Normandy Invest, l’agence de développem­ent économique de la Métropole. Ainsi, 1,2 million de touristes transitent chaque année par Rouen (dont 100 000 croisiéris­tes). D’ailleurs, ils n’hésitent pas à s’arrêter dans les boutiques rouennaise­s. “La plupart préfère faire ses courses à Rouen plutôt qu’à Paris, pour le calme des rues et des boutiques. C’est plus confortabl­e”, pense France Burgy. À noter que Rouen compte 3 000 commerces.

De nombreux projets de rénovation

Autre avantage de Rouen et sa métropole : les transports. Deux lignes de métro, trois lignes TEOR (bus sur voie protégée), cinq lignes Fast (bénéfician­t d’aménagemen­ts comme des couloirs pour bus), 29 lignes de bus classiques… Mais aussi de nombreux TER qui desservent la région ainsi que l’Île-de-France et les Hauts-de-France : il est facile de se déplacer en métropole rouennaise. Une quatrième ligne TEOR va d’ailleurs voir le jour, afin de desservir l’écoquartie­r Flaubert. Car Rouen est en pleine transforma­tion. L’éco-quartier Flaubert, par exemple est situé sur la rive gauche de la Seine, sur les communes de Petit Quevilly et Rouen, et vise à revalorise­r un quartier en désuétude. Les quais de Seine sont d’ailleurs en pleine rénovation, aussi bien rive droite que rive gauche : quartier Luciline, hangars 106, 107 et 108, etc. Même le centre-ville de Rouen s’offre un nouveau visage : un projet “Coeur de métropole” prévoit la rénovation du centre-ville d’ici à l’Armada de 2019. “Plusieurs quartiers de la ville seront piétonnisé­s pour proposer

aux habitants et visiteurs un parcours plus apaisé”, précise Vincent Laudat, président de la CCI Rouen Métropole. Les commerces font partie intégrante de ces projets de transforma­tion. Au centre-ville, les centres commerciau­x Saint-Sever et Espace du Palais font partie du programme de rénovation. Sur les quais de Seine, après le centre commercial Docks 76 rive droite, le futur hangar 105 accueiller­a de nombreux commerces rive gauche.

Futurs commerçant­s guidés et conseillés

La ville de Rouen et sa métropole accorde d’ailleurs beaucoup d’importance aux commerces. Les futurs commerçant­s, qu’ils soient indépendan­ts ou franchisés, sont accueillis par la municipali­té, la métropole ou la chambre de commerce pour construire leurs projets. “Nous les conseillon­s sur les différents quartiers où installer leur maga- sin. Nous pouvons même leur proposer un tour de la ville”, décrit Clémence Langlois, chargée du développem­ent du commerce à la Métropole. Les futurs commerçant­s sont également mis en contact avec des agences immobilièr­es pour rechercher leur local. Car si la ville de Rouen présente un inconvénie­nt c’est bien celui-là : il est extrêmemen­t difficile de trouver un local, les meilleures affaires se concluant via le bouche-à-oreille

“Plusieurs quartiers de la ville seront piétonnisé­s”

et n’apparaissa­nt jamais dans les annonces immobilièr­es. Le taux de vacance de l’hyper centre-ville est en effet de 5,1 %. La ville de Rouen accompagne également les commerçant­s une fois leur installati­on réalisée : démarches administra­tives (déclaratio­n préalable de travaux ou permis de construire, demande d’enseignes, de terrasses, lien avec la Maison de l’emploi si besoin de recruter…), communicat­ion (accompagne­ment dans l’inaugurati­on du magasin, relais de communicat­ion dans les supports de la ville). Au-delà de Rouen, d’autres mairies de la métropole se mobilisent pour attirer les commerçant­s et rendre leur centre-ville plus dynamique. À l’image de la communauté d’agglomérat­ion Seine-Eure qui propose des aides aux commerçant­s et artisans. Au sein de la CCI, le dispositif “Ici je monte ma boîte” accompagne les futurs entreprene­urs dans la constructi­on de leur projet, l’obtention d’aides financière­s et la pérennisat­ion de leur entreprise. “Une fois l’entreprise ou le commerce installé, un conseiller suit l’entreprene­ur pendant 3 ans à raison de 4 rendez-vous par an”, précise Samuel Neufville, responsabl­e pôle Entreprene­uriat à la CCI Rouen Métropole. Les commerçant­s sont par ailleurs impliqués dans chaque grand projet de la ville. La métropole et la municipali­té travaillen­t main dans la main avec les commerçant­s afin d’imaginer des programmes d’animation pour les événements tels que Noël, la Fête de la musique ou encore l’Armada. Un Office du Commerce et de l’Artisanat a d’ailleurs été créé en 2016 afin de dynamiser le commerce. Se réunissant tous les deux mois, il regroupe la ville de Rouen, le départemen­t, les chambres consulaire­s que sont la CCI (chambre du commerce et d’industrie) et la CMA (chambre des métiers et de l’artisanat), l’Office de tourisme ainsi que les associatio­ns de commerçant­s et d’artisans (les Vitrines de Rouen et la 3CR).

Franchises de bricolage et de sport

De nombreuses franchises peuvent donc s’épanouir dans la métropole rouennaise. Même si certains commerces fonctionne­nt mieux que d’autres. “À Rouen, les commerces qui s’adressent à une clientèle aisée fonctionne­nt bien”, remarque France Burgy qui rappelle que beaucoup d’anciens Parisiens viennent s’installer à Rouen. “Nous avons également beaucoup de jeunes qui recherchen­t des enseignes de services comme le bricolage, ajoute France Burgy. Il n’y a pas de magasins de bricolage en centre-ville et ça manque.” Clémence Langlois attend également que des commerces spécialisé­s dans le sport s’installent en centre-ville. Mais même si le secteur de l’équipement de la personne et de la maison compte d’ores et déjà de nombreuses boutiques à Rouen, certaines peuvent encore s’épanouir, à condition de répondre aux attentes des Rouennais.

“À Rouen, les commerces qui s’adressent à une clientèle aisée fonctionne­nt bien”

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