UN AMÉRICAIN CHEZ LES NOAILLES
American Vintage affirme son ancrage dans le monde de l’art, en créant un prix, décerné au dernier Festival international de mode et de photographie de Hyères, et un T-shirt dédié.
Douze ans que la marque imaginée par Michael Azoulay compose un vestiaire comme une partition : cohérent, ample, pour mettre en musique le quotidien. Douze ans aussi qu’american Vintage a dessiné une image en harmonie avec ses créations : un peu rêveuse, douce – mais pas molle –, réconfortante, évoquant autant l’ami américain cher à Wim Wenders que les chansons pastel des Beach Boys tardifs, période Holland (essayez, c’est une merveille). Animée par le beau souci de ses contemporains et de jeter des fondations durables pour l’avenir, elle a initié des partenariats, notamment à l’occasion de son dixième anniversaire (la designer Margaux Keller, l’artiste Inès Longevial) ou pour des COLLABORATIONS INÉDITES (LA PANTOUFLE à PÉPÈRE, chahutant élégamment une pièce oubliée…). En 2014, Michael Azoulay siégeait au jury pour le prix Picto de la jeune photographie de mode – et invitera l’année suivante quelques lauréats du concours Picto à prendre activement part à la célébration de sa première décennie. C’est naturellement qu’american Vintage s’associe cette année au Festival international de mode et de photographie de Hyères pour y instaurer un partenariat de trois ans autour du Prix de la photographie American Vintage. Chacun des dix candidats présélectionnés par les membres du jury a réalisé un tirage unique à partir d’une sélection de pièces American Vintage. Les dix tirages ont été exposés pendant toute la durée de l’événement au sein de la villa Noailles. C’est Luis Alberto Rodriguez, qui a récolté les suffrages : atypique, cet ex-danseur new-yorkais A Défini UN TERRITOIRE PHOTOGRAPHIQUE SINGULIER. Puissamment graphique, émouvant souvent, son travail aux connotations volontiers politiques se démarque avec la force des évidences. Le voile mystérieux qui semble recouvrir certaines de ses images, interrogeant leur sens, leur vocation, n’est pas pour rien dans l’attrait qu’elles exercent sur nous. Ce prix lui permettra d’accompagner American Vintage pour une série mode conçue pour la marque, qui exposera l’artiste dans une galerie parisienne à la rentrée. En plus de cela, le calligraphe Nicolas Ouchenir, qui a l’immense talent de remettre l’art de l’écrit au centre des débats, a signé de superbes T-shirts unisexes *, mettant en majesté la villa Noailles. Ce ravissant écrin moderniste, dessiné au début du XXE siècle par Robert Mallet-stevens, accueillit Giacometti, Cocteau, Picasso, Luis Buñuel, Man Ray… Durant vos soirées estivales, tâchez de vous en souvenir en racontant l’histoire de votre T-shirt, vos convives vous en saurez gré.
* Vendus 40 €, dans des boutiques de la marque et, cet été, sur son site marchand.
En médaillon, États-unis-suède de Luis Alberto Rodriguez, premier Prix de la photographie American Vintage. En haut, dessins de la villa Noailles de Nicolas Ouchenir pour American Vintage.