L'officiel Hommes

AU PAYS DU SOLEIL-LEVANT

Et si le voyage se faisait aussi “autour de ma chambre”, comme suggéré en son temps par Xavier de Maistre… Dans les hôtels signés Hoshino Resorts, vous découvrire­z un autre visage du Japon.

- auteur Adrian Forlan

À quoi sert de voyager quand on peut tranquille­ment, économique­ment, regarder la terre entière défiler d’un seul coup d’oeil sur Google Earth ? À quoi sertil d’affronter les obstacles et corvées désormais de rigueur dès qu’il s’agit d’emprunter n’importe quel moyen de transport ? À quoi sert-il donc d’ignorer l’avertissem­ent de Pascal : “Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une

chambre” ? Enfant, on songe plus volontiers à Jules Verne qu’à Blaise Pascal, et on s’endort la tête pleine des aventures de Michel Strogoff plutôt que des sévères observatio­ns du janséniste. C’est tout de même heureux. Films, romans, récits, peintures forment bien vite une toile sur laquelle déposer nos rêveries, et nous prend l’envie de vérifier si tel ou tel lieu ressemble à ce qu’on en a vu, lu, perçu, compris. Il nous arrive d’être déçu (ma foi, Alexandrie ne colle pas à ce que Durrell nous avait fait croire), ou pas (la mélancolie de Trieste, eh bien, est exactement celle qu’exhale le roman de Svevo, La

Conscience de Zeno). Il apparaît ainsi au fil des années qu’il y a toujours au moins une bonne raison de voyager : nostalgie, cuistrerie, noce, rupture, épuisement, fortune, travaux. On vous laisse compléter, aucune n’étant supérieure à une autre. Mettre le cap sur le Japon, tôt ou tard, plutôt tard que tôt, cela fait partie des aventures entreprise­s après long mijotage de l’imaginatio­n, et puis, ce n’est pas la porte à côté tout de même. Une fois survolée la Russie et la mer du Japon, nous y voici. On ne tirerait aucun profit à tirer de sa mémoire le chapelet à clichés, ces prières des esprits las. Vous les connaissez : impassibil­ité mystérieus­e, déférence à toute épreuve, raffinemen­t fascinant. Ils seront parfois vérifiés. Mais c’est également pour les voir s’effriter qu’il faut renoncer à la tentation du voyage virtuel. Les hôtels signés Hoshino Resorts, ponctuant un périple Tokyo-kyoto-mont Fuji, offrent chacun un point de vue unique sur l’environnem­ent. Les mots peuvent peu pour convoquer fidèlement leur douceur enveloppan­te, la finesse du geste des cuisiniers, la délicatess­e de chaque intention. Et encore moins, les pauvres, pour saisir la sidération, le ravissemen­t, qui nous étreignent en découvrant le mont Fuji révélé par cette

“aube aux doigts de rose” accompagna­nt les péripéties d’ulysse. C’est pour cela qu’il faut voyager : parce que le verbe ne peut pas tout, pas toujours, et qu’il est bon d’éprouver le monde, du parfum du matin jusqu’à la texture du thon gras en passant par l’éblouissem­ent devant la neige ou la douceur du kimono en sortant du bain.

hoshinores­orts.com

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1. Vue du mont Fuji de l'hôtel Hoshinoya Fuji. 2. et 3. Bateau naviguant sur la rivière Ooi, à Kyoto. 4. Bateau prêt à accoster le ponton de l'hôtel Hoshinoya Kyoto sur la rivière Ooi. 5. La fameuse forêt de bambous de Kyoto dans le quartier...
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à gauche et en bas, entrée et extérieur de l'hôtel Hoshinoyat­okyo. à droite, Ichiro Kubota, le chef de l'hôtel de Kyoto.
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