D’UN CHANGEMENT, L’AUTRE
Une saison chasse l’autre, en mode masculine aussi. Derrière une apparente discipline du style, très codifiée et bien ancrée dans les vestiaires, les tendances se suivent et ne se ressemblent pas. Ses acteurs non plus d’ailleurs.
styliste Brais Vilasó
Au difficile exercice du renouvellement des genres, cinq nouveaux élèves prometteurs viennent tout juste d’arriver : Haider Ackermann chez Berluti, Lee Wood chez Dirk Bikkembergs, Alessandro Sartori chez Ermenegildo Zegna, Guillaume Meilland chez Salvatore Ferragamo et Anthony Vaccarello chez Saint Laurent. Chacun y va de sa touche personnelle, non sans suivre à la trace L’ADN des marques qu’ils repensent. Car l’époque est au produit, plus encore qu’à l’image, et le cahier des charges est astreignant comme jamais. Un manteau doit forcément être le manteau de la saison, une paire de chaussures son impérieux blockbuster, un imprimé le fameux must-have worldwide. Les initiés sauront les reconnaître au premier coup d’oeil, les novices auront encore tout à en apprendre. Et, finalement, c’est peut-être mieux ainsi. Que la mode masculine reste le divin parangon de ce point d’équilibre entre valeur sûre et avant-garde. À suivre dès la saison prochaine, Paul Surridge chez Roberto Cavalli. Juste le temps pour vous d’apprivoiser une de ces silhouettes référentes du moment. Et d’un nom.