Emprisonnés pour trafic d’héroïne

Au début de l’été, des Turballais, en ayant assez de voir le parking voisin de leur résidence régulièrement squatté, ont alerté les gendarmes de Guérande. Les investigations, notamment téléphoniques, n’ont pas tardé à porter leurs fruits. Le 7 septembre, un couple résidant depuis peu à Mesquer et un Orléanais ont été interpellés. Détenu à Nantes depuis samedi, le trio a été jugé mardi en comparution immédiate.

L’orléanais de 31 ans a été interpellé dans la nuit, alors qu’il sortait du domicile de ses amis. Il avait sur lui 2 850 € en espèces, plusieurs téléphones et des cartes non utilisées. Dans le logement, les enquêteurs ont mis la main sur de l’héroïne et du cannabis.

À l’audience, l’homme de 29 ans, six condamnations au casier, héroïnomane depuis 10 ans, a reconnu tout de suite : « Je suis sorti de prison le 24 avril, j’avais des dettes, des difficultés personnelles, j’ai replongé ». Début juillet, il s’est mis en ménage avec une copine de 38 ans, séparée depuis peu d’un compagnon bien connu dans le milieu de la drogue. Après s’être éloignée pendant deux ans, la mytilicultrice est revenue à La Turballe « C’est une erreur, je suis retombée ».

« Belle amitié »

Quant à l’orléanais, s’il est entré dans le circuit, c’est qu’il s’agissait « d’un ami revu par hasard qui venait faire la fête dans la région ! ». La tête baissée, il n’a pas souhaité répondre à toutes les questions de la présidente Talhouarn. Laquelle n’a pas été dupe : « C’est surtout parce que le couple avait trop de dettes avec ses fournisseurs nantais que vous avez pris la relève ! Vous avez agi, dites-vous, par appât du gain, mais surtout pour aider votre copain. Vous faisiez un voyage tous les deux jours, soit 130 € à chaque fois, alors que vous avez une femme et deux petites filles, ça, c’est vraiment de l’amitié ! » Il ne murmure que : « Je regrette, je regrette ». Après les plaidoiries de leurs avocates et le délibéré, les trois détenus ont été fixés sur leur sort. Ils sont repartis en prison. L’orléanais a pris 12 mois. Son véhicule et ses 2 850 € ont été confisqués. La jeune femme a été condamnée à quatre mois et s’est vu révoquer un sursis de six mois. Pour son compagnon, la peine est de huit mois avec révocation de cinq mois de sursis. La procureure avait requis des peines plus lourdes.