L’Écho de la Presqu’île (SN)

Une 30e rugissante pour le triathlon Audencia

- Simon Mauviel

Créé en 1988 par les étudiants de l’école Audencia de Nantes, le triathlon de La Baule fête sa 30e édition. Avec une formule inchangée mais toujours plus de monde.

25 minutes. C’est le temps qu’il a fallu pour que la course S (1 200 participan­ts) du dimanche et les deux relais (750 et 650 équipes de trois) du samedi n’affichent complet sur internet. À la date de l’ouverture des inscriptio­ns pour les différente­s épreuves du Triathlon Audencia de La Baule, mieux vaut avoir posé un jour de RTT ou décidé de sécher les cours…

6 800 athlètes

À l’instar de la course à pied, L’épreuve bauloise surfe sur la vague du succès de la discipline en France puisque plus de 143 000 pratiquant­s sont recensés. Un boom qui se ressent également au niveau des licenciés puisqu’ils sont aujourd’hui près de 60 000, soit un bond de 158 % ces dix dernières années.

En 1988, lors du premier triathlon Audencia, ils étaient tout juste 350 - un chiffre assez élevé pour l’époque - à s’élancer sur les deux courses échafaudée­s par le maître d’oeuvre Luc Chatellier. Avec la multiplica­tion des épreuves, ils étaient 6 257 à prendre le départ en 2016 et Audencia en attend près de 6 800 ce week-end pour la 30e édition. Ça en fait bien évidemment le premier triathlon de France.

Formule gagnante

Malgré la date anniversai­re, les organisate­urs (24 étudiants planchent sur l’événement depuis novembre 2016) n’ont pas bouleversé une programmat­ion qui a fait ses preuves. Les temps forts qui ont fait le succès des dernières éditions sont reconduits aux mêmes horaires. Le week-end débutera avec le Tri-relais entreprise­s le samedi matin et le Tri-relais grand public, logiquemen­t plus populaire et familial l’après-midi.

Attrape-moi…

Le premier gros temps fort du week-end sera la poursuite élite internatio­nale, en début de soirée. Dans cette épreuve unique en Europe, créée en 2012, rappelons que les femmes s’élancent sept minutes avant les hommes. Charge à ces derniers d’essayer de les rattraper, ce qu’ils n’arrivent plus à faire depuis trois ans maintenant.

Vainqueur de cette poursuite l’an dernier, Émilie Morier (Issy) viendra remettre son titre en jeu. Elle devra se méfier, entre autres, de Justine Guérard (Poissy), 3e en 2015, ou encore de Felicity Sheedy-ryan (Tri Val de Gray) qui l’avait dominée sur le M en 2016. Il y aura également du beau monde chez les garçons, même si Pierre Le Corre - 1er homme en 2016 - n’en sera pas. Son dauphin Anthony Pujades (Poissy) - champion de France en titre - sera en revanche bien présent avec l’ensemble de l’armada pisciacais­e. Suffisant pour rattraper les femmes ? Pas sûr…

Amateurs et pros

Le lendemain, le triathlon S donnera l’opportunit­é aux amateurs de s’essayer à la discipline. Ils seront 1 200 - dont 81 % ne sont pas licenciés - à braver le courant de la baie et une météo annoncée maussade dimanche. Le Tri-avenir, qui se déroule au milieu de la pause déjeuner, permet aux jeunes de découvrir le triathlon avec quatre courses adaptées à leur âge. Enfin, le dernier temps fort de ce 30e triathlon Audencia sera l’épreuve M, la plus difficile du week-end, sur la distance olympique. Elle mêlera profession­nels aguerris et amateurs occasionne­ls puisque pour la seconde année, elle est ouverte aux non-licenciés. L’esprit du triathlon.

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