L'Écho de l'Armor et de l'Argoat

Son ADN lui révèle des secrets

La génétique permet de prodigieux bonds dans le passé. Ainsi Patrice, comme beaucoup, s’est retrouvé avec 2 % de Néandertha­lien dans les veines. Mais pas que…

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Si la généalogie permet d’en savoir plus sur ses aïeux, la génétique peut élargir grandement le champ de sa filiation. C’est ce qu’on appelle de la généalogie par L’ADN. Si en France, seule une prescripti­on juridique ou médicale permet d’effectuer légalement un test ADN, des entreprise­s installées hors de nos frontières proposent ce service.

Un peu de salive…

C’est ce biais qu’a emprunté Patrice Goueffon, de Plouvara, qui voulait ainsi remonter au-delà de sa filiation avec Guillaume le Conquérant. « Il suffit d’envoyer son échantillo­n de salive qu’on prélève avec un coton-tige et l’analyse vous est communiqué­e. » La finesse des résultats dépendra du budget que vous aurez consacré, les options proposées allant de quelque 200 à 1 300 euros.

« Celle que j’ai choisie m’a permis d’obtenir une étude poussée, mais surtout de pouvoir entrer en contact avec des personnes qui partagent des ancêtres avec nous et que la généalogie traditionn­elle n’aurait pu repérer. C’est ainsi que j’ai trouvé un cousin en Russie. »

Mais pourquoi faire appel à ce type de service utilisé de plus en plus par des personnes nées sous X ? « J’ai opté pour cette opportunit­é car la généalogie ne pouvait à elle seule expliquer par exemple les yeux quelque peu bridés de ma grand-mère maternelle », relate Patrice Goueffron.

Un brin d’asie

Il poursuit : « Du coup, et pour ne pas entrer trop dans les détails scientifiq­ues fournis par le laboratoir­e, ma lignée maternelle m’a fait découvrir une composante U4 dont a hérité 2 % de la population européenne. Cette composante est ellemême une branche de l’arbre R, des gens qui migrèrent d’asie vers l’ouest ; ces 2 % nous renvoient surtout au génome des premiers Homo Sapiens arrivés il y a 40 000 ans, pourcentag­e qu’on retrouve chez les population­s d’origine d’europe et d’asie. »

Quant à la lignée du père -R-, elle a mené Patrice vers un groupe qui, il y a environ 10 000 ans après un arrêt en Espagne et dans les Balkans suite à une période de glaciation, a poursuivi sa migration vers le nord, peuplant notamment les îles britanniqu­es.

Concernant la fiabilité de telles études ? « Bien entendu, les résultats de ces tests sont parfois controvers­és par des scientifiq­ues. Cela dit, le bilan génétique que j’ai obtenu m’a semblé convenable. En effet, comme vous êtes libre de communique­r ou pas votre adresse mail à tous les membres de votre famille biologique, c’est ainsi que j’ai reçu un mail d’un cousin de ma grand-mère paternelle, cousin que j’avais identifié en faisant ma généalogie traditionn­elle. »

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La généalogie par L’ADN a permis à Patrice Goueffon d’élargir ses recherches généalogiq­ues traditionn­elles.

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