L'Écho de l'Armor et de l'Argoat

Un souvenir douloureux pour Monique et Georges

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Monique et Georges ont perdu un grand poulailler suite à l’ouragan. Quelques jours avant la tempête 12 200 canetons étaient arrivés. « Le poulailler s’était déplacé de 10 mètres »

« J’ai longtemps entendu les canetons piailler », soulignait Monique Lorant, il y a encore quelques années, victime d’une catastroph­e à Plélo.

« Georges, mon mari et moi avions alors 27 et 25 ans, deux enfants en bas âge et une maison à rembourser. Nous venions de passer six mois à construire un bâtiment d’élevage pour améliorer nos revenus. Le 7 octobre 1987, 12 200 canetons étaient arrivés dans l’exploitati­on. Le 16 octobre, il ne restait plus rien. Aucun survivant. »

Georges précise : « A 4h du matin, le poulailler s’était déplacé de 10 mètres, ripant jusqu’à la cuve à gaz et un talus qui le bloqua. Tous les pommiers -une trentaine-étaient par terre et c’est d’ailleurs après qu’un ait cassé ce qu’on appelle la tête que celle-ci fut transformé­e en bélier. Projetée contre le bâtiment, elle y fit une brèche dans laquelle s’engouffra le vent qui finit par l’exploser. Quant à notre petite caravane qui se trouvait derrière, elle fut lapidée par des tôles ! »

Vint le temps ensuite de la réparation ! Pas évident. Deux mois après, ils étaient toujours en plein déblaiemen­t. Puis il leur fallut affronter notamment l’expert des assurances. « Celui auquel nous avons eu affaire eut l’audace d’enclencher la clause de vétusté et n’a tenu aucun compte des travaux que mon mari et moi avions réalisés nous-mêmes ! »

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Monique et Georges tenant les premières photos de leur poulailler dévasté prises par un voisin et reconstrui­t depuis, derrière eux.

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