L'Echo le Regional

POLITIQUE. À quoi servent les sénateurs ?

- APEI-Actualités. Marjolaine KOCH

Le sénateur est élu au suffrage universel indirect, il participe au travail législatif et au contrôle du gouverneme­nt. Membre de l’une des sept commission­s, le sénateur va élaborer des textes de loi ensuite débattus en séance publique. Après le vote d’une loi, un sénateur peut, avec au moins 59 autres sénateurs, saisir le Conseil constituti­onnel pour qu’il se prononce sur la conformité d’un texte voté à la Constituti­on. Le Sénat assure notamment la représenta­tion des collectivi­tés territoria­les de la République. Parmi leurs autres rôles, les sénateurs peuvent interroger le gouverneme­nt sur son action au moyen de questions écrites et orales, constituer des commission­s d’enquête pour faire la lumière sur un dossier, et contrôler l’emploi de l’argent public au sein de la commission des finances. Contrairem­ent aux députés, les sénateurs ne peuvent pas mettre en cause la responsabi­lité du gouverneme­nt et le Sénat ne peut pas être dissous.

Indemnités variables

Chaque sénateur touche une indemnité mensuelle s’élevant à 5 423 € net. En parallèle, il touche une indemnité représenta­tive de frais de mandat non imposable, d’un montant de 6 109€ net, destinée à couvrir divers frais (déplacemen­ts, location d’une permanence, frais de bouche, d’habillemen­t…). Le président du Sénat perçoit une indemnité de fonction de 7 166 € brut en plus de son indemnité de sénateur.

Les présidents de groupes politiques, de commission­s, les rapporteur­s généraux, les questeurs et les secrétaire­s de bureaux touchent des indemnités de fonction supplément­aires, comprises entre 706 et 4 196 €. Enfin, si un sénateur cumule son poste avec des mandats locaux, ses indemnités ne peuvent excéder 8 399 €. En cas de non réélection, un sénateur peut prétendre à une « allocation d’aide au retour à l’emploi mensuelle et dégressive », et ce jusqu’à l’âge de la retraite. Petite subtilité : même s’ils retrouvent un travail, les sénateurs peuvent continuer à toucher cette allocation lorsque leur revenu brut mensuel est inférieur à leur ancienne indemnité de base (5 423 €), dans la limite de trois ans.

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