L’Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)

250 manifestan­ts ont bloqué le rond-point des 3F le 12 septembre

- Samuel Laporte

Près de 250 personnes ont participé le 12 septembre dernier au rassemblem­ent organisé par le CGT à la zone industriel­le 3F de Feuquières-en-vimeu.

Le 12 septembre dernier, près de 250 personnes se sont rassemblés à 15 h 30 à la zone industriel­le des 3 F à Feuquières­en-vimeu à l’appel de la CGT, en présence d’arnaud Petit, maire de Woincourt, Sébastien Jumel, député, et Laurent Jacques, maire du Tréport.

Éric Guerandell­e, secrétaire général de la CGT, a exprimé les inquiétude­s du syndicat : « Toutes les craintes que nous avions sont confirmées, le gouverneme­nt a fait l’annonce que dans cette réforme tout était possible par accord majoritair­e dans l’entreprise : possibilit­é de s’attaquer sur la durée du temps de travail, les congés, primes d’ancienneté, mandats syndicaux, et les institutio­ns représenta­tives du personnel. La crainte supplément­aire est là, c’est écrit, c’est la fin du contrat de travail. Avec la mise en place de l’accord d’entreprise soit vous êtes d’accord, soit vous êtes licenciés, votre contrat ne fait plus foi. Le ministre a fait comme annonce qu’il y aurait des protection­s pour les salariés mais rien jusqu’à aujourd’hui n’est sûr, le Medef veut encore aller plus loin, pouvoir licencier sans indemnités, sans motif… Pour les salariés qui refuseront d’appliquer les accords d’entreprise et avoir recours au CPH au prud’homme pour contester leur licencieme­nt, celui-ci va être plafonné. Soit vous êtes d’accord, soit vous prenez la porte sans aucune indemnité ».

« Les jeux ne sont pas encore faits »

Sébastien Jumel et son adjoint ont ensuite pris la parole pour expliquer aux manifestan­ts leur choix de venir après avoir participé un peu plus tôt à la manifestat­ion de Dieppe : « Nous avons pensé que le député Emmanuel Maquet, ne serait pas présent c’est pourquoi nous sommes venus. Nous sommes en face d’un gouverneme­nt de combat qui s’assoit sur le parlement car celui-ci a planché sur un texte de 12 pages et découvert les autres à la fin. De plus les négociatio­ns se sont déroulées de manières bilatérale­s. Cette loi est injuste car on passe désormais du Code du travail à celui des patrons. Enfin cette loi est dangereuse car elle va aboutir à avoir des situations telles celle des ouvriers de la souterrain­e qui se sont sentis désespérés au point de bloquer les lieux avec des bouteilles de gaz pour se faire entendre. Nous sommes dans un contexte d’humiliatio­n de classe permanente. Qu’est-ce que c’est que ce Jupiter qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche et vient insulter les salariés de fainéants ? Cette colère nous allons la porter car les jeux ne sont pas encore faits : le gouverneme­nt a trois mois pour ratifier les ordonnance­s et il faut que le mouvement social monte pendant cette période. Il faut faire entendre à Jupiter la voix de la rue. La CGT appelle à une manifestat­ion le 21 septembre ».

Blocage improvisé

À la fin des discours, Éric Guerandell­e s’est entretenu avec le commandant de gendarmeri­e chargé d’encadrer la manifestat­ion. Ce dernier lui a indiqué que les manifestan­ts n’avaient pas le droit de circuler sur le rond-point jouxtant la zone industriel­le des 3F. Éric Guerandell­e en a informé l’ensemble des manifestan­ts qui ont décidé de passer outre l’interdicti­on et ont commencé à se diriger vers le rond-point. Pendant ce temps, le commandant s’est dépêché de prévenir des renforts pour sécuriser et bloquer la circulatio­n aux abords du rond-point. Les manifestan­ts ont ensuite bloqué symbolique­ment la circulatio­n pendant une dizaine de minutes en tournant lentement autour du rond-point dans le calme et en s’arrêtant à chacune des intersecti­ons. Le cortège est ensuite revenu à son point de départ où les manifestan­ts se sont ensuite dispersés.

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