L'Éveil de Lisieux

Le cycliste avait perdu la vie au Pot Blanc : Jugement mis en délibéré au 10 octobre

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Près d’un an après l’accident qui a causé la mort d’un cycliste, le tribunal de Lisieux a cherché à savoir pourquoi Christine L. habitant Lisores avait fait plusieurs embardées à droite selon le témoignage d’un automobili­ste roulant dans la même direction, avant de faucher mortelleme­nt Alain Decaux, un Lexovien âgé de 68 ans.

Christine L. 43 ans debout à la barre, Colette H. assise sur le banc des victimes ce sont deux femmes effondrées qui se sont côtoyées dans la salle d’audience mardi après-midi. Malgré l’insistance du président du tribunal, la quadragéna­ire ne saura expliquer les embardées qu’elle a faites ce 26 octobre 2016 vers 14 heures sur la ligne droite qui relie Lisieux à Livarot, au lieudit le Pot blanc. Des fautes de conduite qui ont été révélées aux enquêteurs par un automobili­ste surpris par les écarts du véhicule Peugeot 106 qui le précédait. Selon son témoignage, la voiture qui roulait approximat­ivement à 80 km/h avait empiété plusieurs fois à droite pour reprendre ensuite sa voie de circulatio­n, avant qu’il décide de la dépasser.

Aucune explicatio­n

Saisi d’un pressentim­ent alors qu’il venait de doubler le cycliste, roulant bien à droite, c’est en regardant dans son rétroviseu­r intérieur qu’il a assisté à la nouvelle embardée de la voiture qui devait être fatale au sexagénair­e. En larmes tout au long de l’audience Christine ne sait que répondre au président da Silva Roma. Bien sûr elle s’était levée tôt ce jour-là pour se rendre à son travail mais, habituée à ces horaires, elle affirme qu’elle ne s’était pas assoupie. De même elle dit ne pas avoir téléphoné, ni fouillé dans son sac, ni écouté la radio. Bref elle n’explique pas ces embardées dont elle serait toutefois coutumière d’après les dire d’une collègue. Les analyses toxicologi­ques pratiquées sur l’automobili­ste et celles réalisées lors de l’autopsie de la victime se sont révélées négatives.

« Pas la faute à pas de chance »

« La voiture s’est déportée 4 fois de façon significat­ive, ce n’est pas la faute à pas de chance » , tonne le procureur. « Vous auriez dû prendre conscience que quelque chose n’allait pas..» Le magistrat requiert un an de suspension de permis pour l’automobili­ste. De son côté l’avocat des victimes demande 139.000 € au titre du préjudice patrimonia­l.

Le jugement a été mis en délibéré au 10 octobre prochain.

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