L'Éveil de Lisieux

Présomptio­n d’attoucheme­nts sur mineur : relaxe

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Âgé de 30 ans à l’époque des faits le Lexovien faisait l’objet d’une plainte pour des supposés attoucheme­nts à une fillette de 5 ans.

L’affaire remonte au 29 avril 2012. Ce jour-là, un homme est invité avec sa compagne chez des amis qui résident dans le Maine et Loire. Cette dernière est la marraine de Chloé (*) la plus jeune des deux filles du couple. La soirée se passe bien, même si l’homme, se disant fatigué, va se reposer dès le début du repas dans une des chambres situées à l’étage ; celle où la fillette joue à la princesse. mis une fessée. Entendue par les enquêteurs et les services de protection de l’enfance, celle qui a été décrite comme étant « vive et « équilibrée » par l’experte psychologu­e confirmera ses propos.

« Je ne peux pas faire une chose comme ça, c’est impossible » , bredouille le prévenu debout à la barre. « Si j’avais voulu faire des saloperies, je n’aurais pas laissé la porte de la chambre ouverte … » . En proie à un malaise il sera invité à s’asseoir quelques minutes pendant la suspension d’audience. que vous avez joué au docteur et que vous avez peutêtre pu la toucher un peu » . « J’en avais marre ! Quoi que je leur dise, ils s’en foutaient » , soupire-t-il, dénonçant l’acharnemen­t des trois enquêteurs qui auraient « déformé » tout ce qu’il pouvait dire. « Je n’avais pas mes lunettes, j’ai signé sans voir.» À la barre le prévenu porte des lunettes double foyer aux verres épais.

Dénonçant une enquête à charge : « Mon client a dit des choses… il n’a pas fait des aveux » , Floriane Gabriel, avocate de la défense, note un manque de constance dans les propos de la fillette et l’usage de mots peu courants dans la bouche d’un enfant de 5 ans. Chloé avait déclaré à l’époque que l’homme lui avait fait des choses « terribles » .

Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé la relaxe du prévenu.

(*) prénom d’emprunt

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