Le capitaine des pompiers de Lisieux part à Saint-Martin
Le capitaine Bruno Bettioui a décollé hier mardi pour venir en aide à la population de Saint-Martin après l’ouragan Irma. C’est le premier pompier du Calvados envoyé là-bas.
L’annonce lui a été faite le mercredi 13 septembre, en soirée. Le capitaine Bruno Bettioui, patron des pompiers de Lisieux, est parti hier mardi en mission pour les Antilles. Il s’agit du premier pompier du Calvados envoyé à Saint-Martin pour porter secours à la population après le passage de l’ouragan Irma.
Trois semaines sur place
Commandant de la compagnie de Lisieux depuis 2014, le capitaine Bruno Bettioui s’est porté volontaire pour la mission à Saint-Martin.
« Il est prévu que je sois trois semaines sur place. Ma mission sera de participer à l’encadrement des secours mis en oeuvre là-bas. Notre objectif avec les autorités est un retour à la normale avant reconstruction. »
Agé de 46 ans, Bruno Bettioui est en poste dans le Calvados depuis 2005. Ce sera une première pour lui pour une mission à l’étranger. « En ce qui concerne les épisodes climatiques, j’avais travaillé sur la coordination des moyens lors de la tempête de 1999 et de la tempête de neige de 2013 » .
Le pompier calvadosien, passé par le SDIS de Caen, fera partie de la délégation d’environ 2000 militaires, gendarmes et pompiers dépêchés sur place. A quoi s’attend-il à Saint-Martin ?
« Je m’attends à voir le chaos, au vu des images. 90 % de l’île a été touchée. La grosse problématique sera de rétablir les réseaux : voiries, électriques, téléphoniques et en eau potable » .
Le soldat du feu se mettra à disposition du dispositif existant. « Je m’occuperai de la coordination des pompiers, car il faudra aider à dégager les arbres, les poteaux, les toitures… Il faudra être polyva- lent et soutenir la population locale qui est en attente » . Les pompiers ont également un rôle de reconnaissance pour réfléchir à quels moyens mettre en oeuvre en fonction des problèmes posés.
Si Bruno Bettioui est le premier pompier du Calvados envoyé à Saint-Martin, d’autres pourraient suivre ces prochaines semaines.
« Il y aura certainement besoin de bras d’ici une semaine ou quinze jours à Saint-Martin, sans compter la relève des pompiers déjà sur place » . Autre élément à prendre en considération et non des moindres, en début de semaine, la Martinique et la Guadeloupe, sous la menace directe de l’ouragan Maria, étaient en alerte maximale. Parti à bord d’un avion militaire avec des membres de la sécurité civile, Bruno Bettioui devait d’abord se poser en Guadeloupe.