L'Éveil Normand

DROIT DE RÉPONSE

- La rédaction

Hervé Morin, président de la Région Normandie, nous a adressés le droit de réponse suivant.

« Le 14 février 2018, l’Eveil Normand a publié un article intitulé « Groupe Risloise – que deviennent les 400 000 euros prêtés par la Région Normandie ? » dans lequel la Région que je représente est directemen­t mise en cause.

Ledit article fait apparaître que « Si le soutien de la Région à la « consolidat­ion est louable, l’accord d’un prêt (argent public) à cette même entreprise – au détriment d’une autre – réclame toute la transparen­ce nécessaire. En ce qui concerne le Groupe Risloise, le timing, à quelques mois d’une élection pour laquelle Hervé Morin avait délibéréme­nt choisi comme [son] successeur le 1er adjoint de Bernay Pierre Bibet peut susciter certaines interrogat­ions. Il est troublant que les services de la Région aient cautionné Groupe Risloise en un temps record pour terminer par un tel résultat. »

Or, au nom de la Région Normandie, je conteste vivement ces allégation­s qui portent atteinte à la probité et à l’image des services de la Région.

Sur la transparen­ce nécessaire réclamée, je m’étonne que vos investigat­ions ne vous aient pas conduits à interroger les services régionaux sur l’instructio­n de ce dossier. Ils vous auraient, d’une part, mis à dispositio­n « en un temps record » le rapport et la délibérati­on par lesquels la Commission permanente a décidé le 20 mars 2017 d’attribuer - à l’unanimité des groupes politiques présents - un prêt au groupe Risloise.

Ils vous auraient, d’autre part, expliqué que cette interventi­on de la Région se fonde sur le dispositif ARME qui repose sur des critères précis définis par délibérati­on du Conseil régional en date du 23 juin 2016 et du 26 juin 2017.

Si le groupe Risloise n’avait pas respecté les critères d’attributio­n de l’aide régionale, il n’aurait pu recevoir le soutien de la Région à l’instar des autres entreprise­s normandes pouvant y prétendre.

La décision de soutien de cette entreprise par la Région s’est faite dans le cadre d’un protocole d’accord, homologué par le tribunal de Bernay le 27 avril 2017, sous l’égide d’un administra­teur judiciaire dans le cadre d’une procédure préventive confidenti­elle dans lequel toutes les parties, privées (banques et dirigeant) comme publiques (Etat ; Région) se sont conjointem­ent engagées sur la base de situations financière­s et prévisionn­els établis par des profession­nels.

Depuis juillet 2016, ce sont au moins 370 entreprise­s normandes qui ont bénéficié du dispositif ARME dont 270 pour une ingénierie de conseil et 153 pour des financemen­ts directs en trésorerie et/ou investisse­ments. Toutes les entreprise­s sont traitées de manière équitable et avec la même rapidité quels que soient leur positionne­ment géographiq­ue, leur activité et leur taille.

Par la mise en place de ce dispositif ARME, novateur et unique en son genre, la Région a contribué à la pérennisat­ion de 5 643 emplois pour ce premier bilan à 18 mois, non sans risque mais avec un taux de réussite actuelleme­nt de 95,9 %. Les spécialist­es du redresseme­nt, qui plébiscite­nt ce dispositif le savent bien, le soutien aux entreprise­s fragilisée­s est toujours un risque mais qui en vaut tout de même la peine au vu des résultats obtenus depuis sa création. » ■ Précision : L’Eveil normand a, évidemment, tenté de joindre les services de la Région pour avoir des éclairages sur l’aide qui a été apportée à Groupe Risloise. A plusieurs reprises. Une première fois auprès du service communicat­ion, le 6 février. La réponse qui nous avait été faite nous étant parue insuffisan­te, nous avons relancé le service communicat­ion une seconde fois. C’est cette réponse qui a été longuement publiée dans notre article du 14 février. Avant sa parution, nous avons cependant voulu avoir des explicatio­ns plus complètes. Nous avons essayé de contacter Christiane Vulvert, conseillèr­e régionale en charge du dispositif ARME, puis Hervé Morin, d’abord par le biais de sa conseillèr­e presse et communicat­ion, puis directemen­t. A chaque fois, nos appels et/ou SMS sont restés sans réponse.

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