L'Éveil Normand

Charles Dumont : « Edith Piaf m’a montré le chemin »

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Avant son passage sur la scène de la salle des fêtes de La Ferrière-sur-Risle, samedi après-midi, Charles Dumont a répondu à quelques questions. Un rare moment de rencontre, alors que le chanteur et compositeu­r songe à s’éloigner de la scène.

Pouvez-vous nous parler de votre carrière et peut-être plus particuliè­rement votre période au côté d’Edith Piaf ?

Ma carrière, c’est ma vie ! Parce que j’ai eu une mère qui m’a mis au monde et après j’ai eu une autre dame, qui m’a ressuscité d’un monde qui est difficile à cerner. Elle s’appelle Madame Piaf. Elle a transformé un inconnu en quelqu’un de connu. Et elle m’a montré beaucoup de choses importante­s pour pouvoir affronter un métier très difficile avec une règle permanente qui est la suivante : un jour, alors que je me plaignais parce que je trouvais que le public n’avait pas été très bon, elle m’a dit « Mais Charles il faut que tu saches une chose, on fait ce métier pas pour prendre mais pour donner. Et s’ils n’ont pas été très bons, c’est parce que tu n’as pas été très bon. Parce que si tu es bon, le public est toujours bon.

Il est toujours meilleur que tu ne peux l’espérer parce qu’il est venu pour être heureux, pour passer un bon moment, il n’a aucune envie d’être désagréabl­e. C’est toi qui peux les décevoir, alors donne le meilleur de toi et tu auras le meilleur du public ». de tradition de chansons françaises à Paris qui s’appelle Bobino. Je vais faire un concert qui s’appelle « Je suis venu vous dire au revoir ? ». Pourquoi au revoir ? C’est parce que j’ai passé une période assez pessimiste dernièreme­nt, j’ai perdu deux amies très jeunes que j’aimais beaucoup dans des conditions de rapidité affreuse. Je me suis dit j’en ai marre de tout ça, je vais arrêter, je vais faire mes adieux.

Et là il y a eu un événement. Vous savez, dans la vie, on a tous besoin qu’il y ait des événements auxquels on ne s’attend pas. Quand ils sont bons, c’est comme ça qu’on fait les meilleures choses. J’ai dit ça à trois amis, mon producteur Michel Habert, un jeune homme plein de talent qui s’appelle Thomas Boissy, et Dave.

Thomas Boissy m’a dit « Tu sais, faire ses adieux c’est un peu ringard… Parce que tous les gars qui ont un nom plus ou moins grand, ils font leurs adieux et puis c’est pour revenir. Ils partent par la grande porte, ils reviennent par la petite porte mais ils reviennent ». « Tu n’as qu’à dire « Je viens vous dire au revoir », parce que si tu dis au revoir aux gens, si tu as envie de revenir ou si tu peux, parce qu’il n’y a pas que le vouloir dans la vie, il y a aussi le pouvoir. Si tu as le vouloir et le pouvoir de revenir rien ne t’empêchera de dire, maintenant je viens vous dire adieu. »

Dave a dit « Thomas a raison » et Thomas m’a dit « Moi je vais te faire une chanson » qui s’appelle « Je suis venu vous dire au revoir ? ». Thomas a fait un texte formidable, donc j’ai fait une musique tout de suite et le producteur a dit « Bon, il y a une nouvelle chanson, il y a une idée pour le spectacle, je prends Bobino à une date et je te produis à Bobino. Michel Habert a pris la responsabi­lité de ce spectacle du 26 mars.

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