L'Éveil Normand

Les appels d’offres sont lancés

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Après le Sivos sud à Drucourt, c’est le Regroupeme­nt pédagogiqu­e de la Mare Autour qui a décidé de se doter d’un pôle scolaire qui sera construit à Boissy-Lambervill­e.

Président depuis trois ans du syndicat intercommu­nal, Gilbert Larcher, maire de Boissy-Lambervill­e, se souvient des circonstan­ces qui ont amené les élus à envisager la constructi­on d’un pôle scolaire : « A l’époque c’est le sous-préfet de Bernay, Emmanuel Le Roy, qui nous a incités à nous lancer. Il avait provoqué une réuniondéb­at sur les écoles avec les maires de la communauté des communes de Thibervill­e. Il était accompagné de Jean-Yves Mary, inspecteur départemen­tal de l’Education nationale. »

Pile poil dans les bons créneaux

« On ne peut plus se tromper, la phase de mutualisat­ion des écoles arrivant à son terme et la nouvelle organisati­on opérationn­elle nous engageant pour dix à quinze ans », avait insisté le sous-préfet avant d’ajouter : « Aujourd’hui encore des opportunit­és se présentent notamment avec la création de contrats de ruralité ».

De son côté, Jean-Yves Mary avait souligné : « Les écoles isolées obtiennent de moins bons résultats parce qu’il y a moins d’émulation, moins d’efficacité. Je suis très favorable à des mutualisat­ions avec concentrat­ion des moyens. Un pôle fonctionne bien avec cinq/six/sept classes à vingt à vingt-cinq enfants par classe et dans la mesure du possible à un niveau par classe ». « Il n’est pas question de faire des usines à enseigneme­nt. Les administré­s sont exigeants et attendent de nouvelles formes de services de proximité. A contrario du côté de l’Etat plus question de disperser les crédits. Ne seront financées que les priorités », avait alors conclu Emmanuel Le Roy.

Profiter des circonstan­ces favorables

« Comme nous étions pile poil dans ces configurat­ions, nous avons décidé de prendre les choses en main et de nous lancer avant qu’il ne soit trop tard. D’autant plus que du côté finances ça nous était plutôt favorable : 80 % de subvention­s et des taux d’emprunt entre 1 et 1,5 % », explique Gilbert Larcher.

Après analyses de différente­s propositio­ns avec l’appui d’EAD (Eure Aménagemen­t Développem­ent aujourd’hui SENOVEA Développem­ent) le syndicat retenait le projet présenté par Julie Delamare du cabinet d’architecte­s 6.24 au Havre. Un ensemble complèteme­nt neuf de 1 100 m2, très contempora­in, utilisant des matériaux convention­nels - béton, briques creuses, couverture en zinc et bac acier - avec l’inévitable recherche d’économie des énergies ; l’ensemble étant notamment chauffé par pompe à chaleur et chauffage au sol. Coût de la réalisatio­n 2,5 millions d’euros TTC. « Ce qui nous revient, compte tenu des subvention­s, 40 % de la DETR et 40 % du Départemen­t, à quelque 510, 520 000 € couverts en partie par un autofinanc­ement de 150 000 € et en partie par un emprunt ».

Et ce n’est pas fini

Les appels d’offres devraient être lancés ce mois de février. D’ici à quelques mois la première pierre sera posée à proximité de la salle communale, à l’entrée du village. Et Gilbert Larcher pense déjà à l’après : « Nous envisageon­s de transférer la mairie de Boissy dans les locaux de l’école afin d’avoir plus de place, plus de pièces pour plus d’intimité quand nous recevons du public, d’y accueillir le périscolai­re et bien d’autres activités et de créer une mini-crèche à Giverville que nous avons déjà inscrite dans le Contrat de territoire de la CC Lieuvin-Pays d’Auge ».

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Le projet du cabinet d’architecte­s 6.24 du Havre qui a été retenu.

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