LE SOUVENIR DU PLOMBIER
LES mascottes de marques ont une vie beaucoup plus riche que vous ne LE pensez.
Début septembre, le site de gaming Kotaku s’est aperçu que sur sa nouvelle bio Mario n’était plus plombier, mais faisait désormais «tout ce qui est cool»: tennis, baseball, kart… Un changement d’orientation radicale pour la mascotte. Dans Barbie, l’icône, beau livre sur la poupée Mattel qui sort ce mois-ci chez Hors Collection, on apprend qu’elle et Ken ont fait un break de sept ans à partir de 2004 (après 43 ans de vie commune) pendant lequel elle s’est tapée un surfer australien. «Le petit peuple des mascottes forme une nouvelle mythologie urbaine, raconte Sébastien Rost, auteur de Personnages de marque (éd. Le Cherche-midi). Ils véhiculent les valeurs de la marque et doivent s’adapter à l’époque. C’est pour ça que Monsieur Malabar, jugé trop boyscout, a été remplacé en 2011 par Mabulle, un chat plus irrévérencieux. L’emploi de Mario, qui correspondait à l’univers Mario Bros de 1983, ne correspond plus au personnage que les gamers connaissent aujourd’hui. »