Avant les J.O., zoom sur les nouvelles tendances, les grandes obsessions et les petits gestes favoris de ce pays qui sacrifie au culte du corps, véritable sport national.
Au Brésil, Ivo Pitanguy est à la chirurgie esthétique ce que Pelé est au football et Gisele Bündchen au mannequinat : une légende. Le chirurgien nonagénaire a révolutionné sa discipline dès les années 1960 et s’est démarqué par sa recherche d’un résultat le plus naturel possible, par son souci du détail et par des innovations chirurgicales (chirurgie réparatrice, réduction et augmentation des seins, correction des contours corporels, liftings, paralysies faciales…) reconnues dans le monde entier. Celui que l’on surnomme « le père de la chirurgie esthétique » a fondé une école à la réputation internationale et fait émerger des générations de disciples talentueux. Une des innovations made in Brazil les plus saluées ? La plastie des fesses, dont la technique a été grandement améliorée par des spécialistes brésiliens, désormais capables de fixer les prothèses qui avaient auparavant tendance à bouger. Résultat : ce type d’opération est aujourd’hui le plus pratiqué au Brésil. répandue pour les filles comme pour les garçons, ou le traitement chirurgical de la gynécomastie (développement excessif des glandes mammaires chez l’homme).
La chirurgie esthétique au Brésil (comme partout dans le monde) concerne d’abord les catégories sociales les plus favorisées. Néanmoins, le culte du corps traverse toutes les classes sociales et l’offre médicale cherche à se rendre accessible au plus grand nombre. Les classes moyennes – voire populaires – ont donc de plus en plus accès à la chirurgie esthétique, notamment grâce à des crédits ou au paiement étalé proposé par de nombreuses cliniques, une pratique extrêmement répandue au Brésil pour payer sa voiture, une addition un peu salée ou une rhinoplastie ! Au risque pour certaines patientes de tomber sur des médecins escrocs ou non qualifiés qui proposent des prix cassés mais peuvent mettre en péril leur santé.