PUR LUXE UN CHIFFRE MODERNE ÉGÉRIE
Jesuis né en février 1955 (d’où mon nom, le 2.55). Ma mère, couturière, Coco Chanel, avait besoin d’un modèle qui libère les mains. S’inspirant des besaces militaires, elle m’imagine porté à l’épaule grâce à une bandoulière entremêlant maillons de chaîne et rubans de cuir ou à rang de maillons plats en métal (clin d’oeil à la chaîne que Mademoiselle glissait en bas de ses vestes de tailleur). Autres caractéristiques iconiques : mon fameux matelassage « diamant » en losanges, inspiré de l’univers équestre, ma doublure en cuir grenat rappelant la couleur de l’uniforme d’orpheline que Gabrielle Chanel portait à l’orphelinat d’Aubazine, et mon fermoir tourniquet rectangulaire, rejoint plus tard par un second, le double C, tout aussi légendaire. Comment suis-je devenu le sac que toutes les femmes rêvent d’avoir à leur bras ? Grâce à ma beauté intemporelle, mon chic absolu revisité chaque saison depuis 2005 par Karl Lagerfeld et, sans doute, un supplément d’âme qui fait de moi un objet sentimental que l’on se transmet de mère en fille. Oui, on peut le dire : je suis vraiment « the only one ». opérations de fabrication avec autant de gestes minutieux, et jusqu’à quinze heures de réalisation sont nécessaires pour me créer. Kristen Stewart (ci-dessous), dans la campagne Paris à Rome illustrant la collection des Métiers d’art m’arbore dans ma nouvelle déclinaison en cuir ultra-lisse (non matelassé, une première) et souple, d’une élégance minimale phénoménale.