Madame Figaro

JONATHAN FRANZEN

DANS SON DERNIER ROMAN, “PURITY”, L’ÉCRIVAIN AMÉRICAIN FAIT LA PART BELLE AUX HISTOIRES DE FAMILLE.

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Qu’aviez-vous en tête lorsque vous avez commencé à écrire « Purity » ?

J’avais envie d’écrire sur le mariage de deux jeunes gens idéalistes qui vient à voler en éclats.

Le principal trait de votre caractère ?

Je noue des relations fortes.

Celui dont vous êtes le moins fier ?

Une tendance inquisitor­iale prononcée.

Celui que vous détestez chez les autres ?

L’égocentris­me.

Votre truc antistress ?

Un verre en fin de journée pour me détendre. En cas de stress intense, je pratique la méditation.

Votre geste écolo ?

Je n’ai pas d’enfants. (Sourire.)

Un adjectif qui vous convient ?

Ornithophi­le (NDLR : Jonathan Franzen peut parcourir des centaines de kilomètres pour le plaisir d’observer une espèce rare d’oiseau).

Le casting d’un dîner idéal chez vous ?

Ce serait merveilleu­x de dîner avec mon père une dernière fois, juste une.

Le cadeau que vous offrez souvent ?

Un livre. J’ai souvent offert « l’Homme qui aimait les enfants », de Christina Stead (NDLR : roman sur une famille dysfonctio­nnelle inspiré de l’enfance de l’auteur), et « Independen­t People », de Halldór Laxness (NDLR : roman épique contant le combat de fermiers islandais pris dans l’engrenage de la servitude pour dettes au début du XXe siècle. L’auteur a reçu le prix Nobel de littératur­e en 1955).

Une musique dans votre vie ?

J’écoute souvent une station de radio, K-Pig. J’ai toujours besoin de musique pour écrire. J’ai eu une période Stravinsky, agréable, mais éphémère. Sinon je suis plutôt rock’n’roll.

Le livre qui vous accompagne ?

Le « Guide Sibley des oiseaux de l’Amérique du Nord ».

Une rencontre qui vous a marqué ?

Ma rencontre avec l’oeuvre de Kafka a été déterminan­te pour mon travail romanesque. Celle avec ma mère l’a été pour ma vie, à supposer qu’on « rencontre » sa mère.

Un héros d’enfance ?

Thomas Edison. J’ai lu des biographie­s de lui et je trouvais sa vie passionnan­te. Je voulais être un inventeur… J’en suis un peu un, finalement.

Votre luxe ?

Voler à destinatio­n de l’Europe en business class.

Votre série télé préférée ?

« Breaking Bad » reste la meilleure.

Une ville qui vous ressemble ?

Celle où j’habite, Santa Cruz, en Californie, me correspond bien.

Votre madeleine de Proust ?

L’odeur d’un bar italien où fumeraient des expressos et des cornetti (NDLR : version italienne du croissant). Comme quand j’avais 19 ans et que j’ai entrepris mon premier voyage en Europe.

“Purity”, de Jonathan Franzen, Éditions de l’Olivier, traduit de l’anglais par Olivier Deparis, 752 p., 24,50 €.

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