LA GREEN ATTITUDE A SES LIMITES
« Les femmes ne comprennent pas toujours que le végétal, c’est aussi de la chimie ! On s’imagine qu’il est sans innocuité mais c’est faux ! On peut être allergique aux colorants végétaux » , prévient Catarina Lopes, experte à l’Atelier des Couleurs*. « Et puis, il y a végétal et végétal : certaines colorations dites naturelles contiennent des pigments de synthèse, des t races t oxiques d’arsenic, de mercure et de plomb… Du coup, elles ne sont pas moins nocives que l’ammoniaque ou d’autres composants montrés du doigt ! » Obtenue avec des pigments de plantes tinctoriales (henné, hibiscus, buis, bourdaine, paprika, cannelle, garance, indigo…), la teinture végétale ne pénètre pas dans le cheveu mais gaine les cuticules (les cheveux fins apprécient) d’un ton sur ton qui s’estompe progressivement, sans effet racines. Elle ne permet pas d’éclaircir –impossible sans oxydation chimique–, ni d’obtenir une nuance exacte, « même chez un pro » , précise Catarina. « On ne peut pas comparer une coloration chimique avec une coloration végétale, car elle ne permet pas les mêmes libertés : il est impossible de décolorer, difficile de couvrir les cheveux blancs… » Contraignante, elle nécessite plusieurs étapes : une détox à l’argile pour faire dégorger le cheveu, une prépigmentation, le juste mélange de pigments, la fixation… Ce qui n’est pas évident pour une consommatrice. Bref, avant de se lancer, mieux vaut l’essayer chez un pro qui pourra par la suite préparer une formule sur mesure à appliquer chez soi.