Madame Figaro

JADE CHANG, l’auteur coup de coeur

- « Les Wang contre le monde entier », éditions Belfond, 470 p., 22 €. Traduit de l’anglais par Catherine Gibert. À paraître le 12 janvier.

L’écrivain américaine d’origine chinoise signe un ouvrage iconoclast­e et désopilant à travers la fabuleuse histoire de la famille Wang. Interview. Comment est né ce premier roman ?

J’étais journalist­e et j’avais en tête cette histoire sur l’envers du rêve américain que je n’avais pas vue ailleurs. Une citation de Toni Morrison m’a donné l’impulsion nécessaire : « S’il y a un livre que vous aimeriez lire mais qui n’a pas été encore écrit, alors vous devez l’écrire. » C’est ce que j’ai fait. Racontez-nous l’histoire des « Wang contre le monde entier »…

C’est l’histoire d’une famille sino-américaine qui perd sa fortune lors de la crise financière de 2008 et dont les membres, éparpillés à travers toute l’Amérique, se retrouvent du coup embarqués dans un road-trip rocamboles­que. Comment vous est venue cette idée ?

Je voulais parler du rêve américain à travers le point de vue d’un immigrant sans que cela soit lourd, au contraire !

Le rêve américain vous semble-t-il être une idée obsolète ?

Dans la Déclaratio­n d’indépendan­ce américaine, il y a ces mots : vie, liberté, recherche du bonheur. Je ne pense pas que les Américains soient prêts à y renoncer, même si l’idée de la mort de ce rêve est omniprésen­te aux États-Unis. Votre roman est très drôle, alors qu’il traite de sujets sérieux comme l’immigratio­n, l’intégratio­n, la crise économique…

J’ai toujours été intriguée par cette frontière entre la littératur­e dite sérieuse et la comédie. Je pense que la vie réunit constammen­t ces deux aspects. Je voulais écrire quelque chose de drôle, voire d’un peu frivole, sur des sujets graves. Avez-vous constaté que l’humour, notamment en littératur­e, était généraleme­nt réservé aux hommes ?

Un peu, oui. Je m’en suis notamment rendu compte en allant à un festival littéraire où l’on m’a demandé de me placer sous une pancarte sur laquelle était écrit « Femmes drôles ». Je doute qu’une indication similaire existe pour les hommes…

Aimeriez-vous que votre roman soit adapté au grand écran ?

Certains écrivains définissen­t leurs personnage­s en pensant aux acteurs qui pourraient les interpréte­r, mais il y a si peu d’acteurs asiatiques aux États-Unis que je n’y ai pas pensé. Le personnage de Dory est inspiré de Grace Coddington, la flamboyant­e directrice artistique de « Vogue ». J’ai aussi rencontré des producteur­s, mais rien n’est encore signé. STANISLAS NORDEY

Le directeur du TNS est l’homme du printemps 2017. À la fois metteur en scène d’« Erich von Stroheim », avec Emmanuelle Béart (au Théâtre du Rond-Point, à Paris, du 25 avril au 21 mai) et acteur dans « Baal », de Brecht, sous la direction de Christine Letailleur (au Théâtre national de la Colline, à Paris, du 20 avril au 20 mai). JACQUES GAMBLIN Des mots et des notes avec « Ce que le djazz fait à ma djambe » : une folie musicale racontée à la façon du poète Gamblin, entouré de cinq musiciens sur scène. Pour trente représenta­tions au Théâtre de l’Atelier, à Paris, du 6 janvier au 4 février. SAMUEL LE BIHAN Après « Mensonges d’États », l’ancien pensionnai­re de la ComédieFra­nçaise remonte sur les planches avec « les Discours dans une vie », une pièce de théâtre du journalist­eécrivain Laurent Chalumeau. Au Théâtre de l’OEuvre, à Paris, à 19 heures, à partir du 21 janvier.

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