NADJA SWAROVSKI Affaire d’éclat
S« S’IL Y A BIEN UNE CHOSE QUE J E NE VOULAIS PAS FAIRE LORSQUE J’ÉTAIS JEUNE, c’était travailler dans l’entreprise familiale », se rappelle Nadja Swarovski, héritière de l’empire du même nom – spécialisé dans la fabrication du cristal utilisé par toute l’industrie de la mode. « On peut dire que j’en ai entendu parler, de Swarovski, dans ma jeunesse… se souvient- elle. On parlait cristal du matin au soir, en voiture, en vacances… I l n’était question que d’une chose : de la boîte familiale. Et mon père n’avait qu’une i dée en tête : que j e m’intéresse à l ’ e nt r e p r i s e , q ue j ’ a s s i s t e a ux conseils d’administration, que j e fasse des études d’ingénieur, que je l ’ accompagne pour acheter l es machines à tailler les plus performantes. Pour moi, à l’époque, cette idée était proche du cauchemar. »
NADJA DIT NON À LA SAGA FAMILIALE, s’envole pour New York étudier l’histoire de l’art, trouve un travail d’archiviste dans la galerie Gagosian. « Mais mon père continuait de me harceler. Il m’appelait sans cesse : “Où en sont tes études d’ingénieur ?” J e l ui répondais : “Attention, la communication va couper… Je vais entrer dans un tunnel… À plus tard !” Vous comprenez, j’étais dans une des galeries d’art les plus prestigieuses de New York. C’était mon premier job. Je l’avais trouvé toute seule. J’étais heureuse et je voulais qu’il me laisse tranquille. »