VERTIGE du temps
CHASSÉcroisé
Quand le grand artiste contemporain qu’est Georg Baselitz s’inspire du maestro classique Louis-Ferdinand von Rayski (1806-1890) : c’est le dialogue proposé par le délicieux musée de la Chasse et de la Nature dans une exposition sur la chasse dans la peinture allemande du XIXe siècle. La reproduction de l’étude d’un chef-d’oeuvre de Rayski,
« Halte de chasse dans la forêt de Wermsdorf », tableau acquis par le musée, est, par exemple, à l’origine des tableaux inversés Baselitz en 1969. Ou comment la nature sauvage (ci-dessus, « La forêt de Wermsdorf », de Rayski) et les motifs cynégétiques nourrissent l’oeuvre de deux peintres que plus d’un siècle sépare. Passionnant.
Scènes de chasse en Allemagne,
Luc Bondy a créé
« le Temps et la Chambre », de Botho Strauss, à la Schaubühne de Berlin, en 1989, Patrice Chéreau l’a montée en version française à l’Odéon, en 1991. C’est au tour d’Alain Françon de s’emparer de cette pièce qui bouscule la logique de la narration. Le pitch est dans le titre : dimension du temps, intimité de la chambre, solitude et besoin d’amour… La distribution est à l’aune de la pièce avec Gilles Privat, Dominique Valadié, Wladimir Yordanoff, Jacques Weber… Mention spéciale pour Georgia Scalliet (de la Comédie-Française), cicontre, alias Marie Steuber, qui bouleverse l’ordre établi.
Le Temps et la Chambre,