Madame Figaro

SARAH BEYDOUN FONDATRICE DE LA MARQUE DE SACS SARAH’S BAG

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Vos origines libanaises influencen­t-elles vos créations ?

Pour les collection­s que je crée avec ma soeur Malak, tout est susceptibl­e d’être source d’inspiratio­n : la culture pop, nos voyages, l’art psychédéli­que des années 1970, des graffitis dans les rues de Beyrouth, la nature… Mais évidemment la culture et les arts libanais et moyen-orientaux sont primordiau­x. Nous avons, par exemple, créé des sacs qui mettent en avant la poésie et les chansons arabes, la street food libanaise, des stars du cinéma égyptien, et même la marqueteri­e de bois.

Pourquoi le Liban est-il un foyer si créatif ?

Je pense qu’il y a plusieurs facteurs.

Notre héritage artistique et artisanal d’une part. Notre diaspora ultraculti­vée et élevée à cheval sur plusieurs cultures d’autre part. Et enfin le Liban fait partie des pays arabes les plus libres, et cette liberté est propice à la création.

Qu’est-ce qui distingue les créateurs libanais ?

La communauté libanaise reçoit peu de soutien de la part du gouverneme­nt. Alors on se soutient les uns les autres, on prend ensemble des initiative­s, on crée des événements

(la Beirut Design Week, par exemple). Nous cherchons aussi à nous faire connaître à l’internatio­nal, où la situation est moins fragile que chez nous. La guerre a forcé toutes les génération­s à quitter le Liban. On est tous partis étudier à l’étranger et on a côtoyé différents styles et influences qui, mixés à notre héritage oriental, apportent une juste modernité. La griffe emploie 200 femmes prisonnièr­es ou ex-prisonnièr­es dans un but de réinsertio­n sociale.

a“Les rts libanais et moyen-orientaux sont primordiau­x dans notre inspiratio­n

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