Madame Figaro

Confidenti­el : Jérôme Commandeur.

L’ACTEURRÉAL­ISATEUR-HUMORISTE AJOUTE UNE CORDE À SON ARC : IL EST CETTE ANNÉE LE MAÎTRE DE CÉRÉMONIE DES CÉSARS.

- Cérémonie des césars, en clair et en direct sur Canal+, le 24 février à 21 heures.

Le principal trait de votre caractère ?

Soupe au lait.

Celui que vous détestez chez les autres ?

Le cynisme. C’est inhérent à l’époque.

Votre truc antistress ?

Un cocker américain. Quand je suis avec lui, ça m’apaise. Un geste écolo ?

J’éteins la lumière, je trie mes ordures, j’imprime recto verso… Des petits trucs quotidiens.

Sur une île déserte, qu’emporterie­z-vous ?

Des feux de détresse. Le caillou avec le palmier, on en a vite fait le tour. Les basiques de votre dressing ?

Des tee-shirts gris American Vintage et mes Stan Smith.

Le cadeau que vous offrez souvent ?

Un massage dans un grand hôtel.

Le casting d’un dîner idéal ?

Ce serait très « années 1980 », pour réunir ceux qui me fascinaien­t quand j’étais gamin : Coluche, Serge Gainsbourg et Thierry Le Luron. Une musique dans votre vie ?

L’album de reprises brésilienn­es de Pauline Croze. Le livre qui vous accompagne ?

« Journal pour Anne », composé par François Mitterrand pour Anne Pingeot. J’ai trouvé incroyable de pénétrer dans cette intimité-là.

Une rencontre qui vous a marqué ?

Claude Nougaro, en 2000. J’étais passé à côté de lui jusqu’à ce que je sois invité à son concert : le spectacle de ma vie. Il était fatigué, il livrait un combat, mais il ne s’économisai­t pas. Un mois après, je le croisais sur un plateau de télévision. Je suis allé lui avouer mon admiration. Il m’a pris dans ses bras, on est restés comme ça quelques secondes, et il m’a dit : « Je te souhaite une belle vie. » J’en avais les larmes aux yeux. Vingt ans après, j’en parle avec la même émotion.

Un héros d’enfance ?

Belmondo ! Gamin, c’était ma vedette intersidér­ale. Je l’ai vu trois ou quatre fois pour les césars, qui lui rendent hommage cette année.

Il est drôle, facétieux, joueur, pas du tout dans la posture.

On ne peut qu’être sous le charme. Que représente­nt les césars pour vous ?

Enfant, je les regardais. J’aime les rites et je suis très heureux d’en faire partie. Il est parfois de bon ton de malmener ce genre de cérémonie, mais qui aime bien châtie bien… C’est une belle célébratio­n du cinéma. Le ton que vous voulez donner à votre cérémonie ?

Bienveilla­nte, éclectique et populaire.

Un luxe ?

Les voyages.

Une appli indispensa­ble ?

Les notes. J’en ai des pages et des pages. Ça va d’« appeler Darty » à « regarder tel passage de film pour les césars ».

Votre madeleine de Proust ?

L’odeur des polycopiés, qui me renvoie sur les bancs de l’école, à l’insoucianc­e, qui pour moi est le bien le plus précieux qui soit.

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