Madame Figaro

VÉRONIQUE LEROY

- PAR ANNE-CLAIRE MEFFRE / ILLUSTRATI­ON MARC-ANTOINE COULON www.veroniquel­eroy.com

La mode, pour vous, c’est ?

Me refaire à chaque saison, comme aux jeux. Ma collection printemps-été 2017 est une revisite de ce que j’ai fait dans le passé, je me suis exercée à retravaill­er des thèmes anciens, comme le jean, des couleurs, des volumes. Si je devais la définir, je dirais : doux souvenirs.

Le principal trait de votre caractère ?

Je suis pugnace.

Celui dont vous êtes le moins fière ?

Peut-être aussi la pugnacité, parce que c’est une qualité défaut. Celui que vous détestez chez les autres ?

La procrastin­ation.

Votre truc antistress ?

Manger de la réglisse et boire du café, ce qui n’arrange rien, mais, sur le coup, j’ai l’impression que cela me déstresse.

Votre devise ?

« Le meilleur est à venir » ou « la prochaine fois je ferai mieux ». Un adjectif qui vous convient ?

Perfection­niste.

Sur une île déserte, qu’emporterie­z-vous ?

Toute ma bibliothèq­ue, des livres d’art, de photograph­ie. Mes anciens magazines de mode. De quoi dessiner. J’ai besoin de beaucoup de choses pour me rassurer, tout ce à quoi je suis attachée. Les trois basiques de votre dressing ?

Un pantalon, toujours le même. Tous les dix ans, je change de forme, de ligne. Je l’ai en plusieurs exemplaire­s, dans des couleurs qui vont du bleu marine au noir. Un cardigan chiné en laine vierge. Et des Birkenstoc­k. C’est mon uniforme. Le casting d’un dîner idéal chez vous ?

Gabrielle Chanel, en tête à tête, pour en profiter au maximum. Le cadeau que vous offrez souvent ?

Des vêtements ou des livres. Une musique dans votre vie ?

Philip Glass et « Pavane pour une infante défunte » de Ravel. J’adore leur musique répétitive, elle me berce et me fait du bien. Le livre qui vous accompagne ?

« Les Métamorpho­ses » d’Ovide, que je peux lire ou relire inlassable­ment. Ou « le Joueur d’échecs » de Stefan Zweig ! Et les nouvelles de Tennessee Williams. Une rencontre qui vous marquée ?

Azzedine Alaïa, chez qui j’ai travaillé en sortant de l’école. J’ai beaucoup appris de lui, j’avais le sentiment d’être là où il fallait être : comme un artiste dans le bon atelier, à Anvers au XVIIe siècle. Et Karl Lagerfeld, que j’ai interviewé au début de ma carrière. J’étais très impression­née, très anxieuse à l’idée de le rencontrer. Il avait énormément de charisme, et j’étais admirative du côté radical de ses propos. Sans avoir son aisance verbale, j’étais radicale moi aussi, à ma manière, dans ma mode.

Votre luxe ?

Laisser courir le temps. Votre madeleine de Proust ?

La peau très fine de ma grandmère. La douceur de sa joue. PLUS DE CONFIDENCE­S DE STARS SUR WWW.LEFIGARO.FR/MADAME

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