CAROLINE ROUX
L’interview politique évolue-t-elle ?
Pas vraiment. Il faut toujours monter certains sujets avec le bon invité et exister dans le débat de la journée.
Comment calez-vous vos doubles journées ?
Chaque domaine est finalement complémentaire de l’autre. « Les 4 Vérités » nourrissent « C dans l’air » l’après-midi, et vice versa. Je suis aussi très organisée.
Le principal trait de votre caractère ?
Je suis obstinée, je crois. Une bosseuse, une besogneuse.
Celui dont vous êtes le moins fière ?
Je doute beaucoup de moi, c’est épuisant.
Celui que vous détestez chez les autres ?
L’égocentrisme, parfois grotesque. On ne réussit jamais seul. Votre truc antistress ?
Mes enfants. Ils remettent tout à sa juste place.
Votre geste écolo ?
Je consomme bio depuis deux ans et je fais la guerre là-dessus à mon entourage.
Votre devise ?
« Vieillir est une chance. » Un adjectif qui vous convient ?
« Singulier ». J’aime bien les gens différents, qui assument leur différence sans hurler avec les loups. Sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ?
Ceux que j’aime.
Les trois basiques de votre dressing ?
Les talons, une robe très féminine, un pardessus d’homme. Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
Yasmina Reza, Bouchra Jarrar, Fabrice Luchini et Zazie.
Le cadeau que vous offrez souvent ?
Des livres comme les biographies de Stefan Zweig ou « les Prépondérants », de Hédi Kaddour. Une musique dans votre vie ?
Une seule ? En ce moment, le groupe Majid Jordan.
Le livre qui vous accompagne ?
« XY », qui explique les différences entre les hommes et les femmes avec l’intelligence d’Élisabeth Badinter. Cet essai parle de la fragilité des hommes. C’est mon père qui me l’a offert.
Une rencontre qui vous a marquée ?
Antoine Leiris, rencontré pour la soirée spéciale de commémoration des attentats du 13 novembre, que j’ai présentée. Sa finesse et sa dignité pour raconter l’indicible sans impudeur et avec le sens des responsabilités restent une leçon. Votre luxe ?
Le temps. Pour moi, c’est une parenthèse qui commence le vendredi. Une mode qui vous agace ?
Le buzz. Le buzz qui tire tout vers l’anecdotique et donne de l’importance à ce qui n’en a pas. Une ville qui vous ressemble ?
Paris. J’en suis amoureuse. J’aime son côté à la fois âpre et glamour, et même les mauvaises manières des Parisiens.
Votre madeleine de Proust ?
Le gratin dauphinois de ma mère. PLUS DE CONFIDENCES DE STARS SUR WWW.LEFIGARO.FR/MADAME