Confidentiel : Angelin Preljocaj.
LE CHORÉGRAPHE A CORÉALISÉ AVEC VALÉRIE MÜLLER L’ADAPTATION* DE LA BD “POLINA”, LE PORTRAIT D’UNE DANSEUSE RUSSE.
Le principal trait de votre caractère ?
La ténacité, ancrée dans mon caractère d’enfant des montagnes des Balkans.
Celui dont vous êtes le moins fier ?
Je suis rancunier.
Celui que vous détestez chez les autres ?
La suffisance.
Votre geste écolo ?
La marche.
Votre devise ?
« On ne peut pas terminer ce qu’on n’a pas commencé. » Comment avez-vous découvert
« Polina », la BD de Bastien Vivès ?
J’avais sympathisé avec lui lors d’un festival de BD. Deux ans plus tard, il a sorti « Polina », dans lequel apparaît une figure de mon ballet « Blanche-Neige ». Bastien montrait les danseurs impliqués dans le monde d’aujourd’hui, alors qu’on les représente souvent dans la naphtaline. Il a évité les clichés. Ma femme, Valérie Müller, la coréalisatrice du film, a accentué cela en ancrant le scénario dans une réalité sociale, économique et historique. Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
L’écrivain Éric Reinhardt, ma femme, Daniel Cohn-Bendit, le metteur en scène Claude Régy, Bastien Vivès, Virginie Despentes, pour sa vivacité d’esprit, et Louise Bourgeois, qui s’est imposée dans un monde d’hommes.
Le cadeau que vous offrez souvent ?
Le DVD de « l’Abécédaire de Gilles Deleuze ». Une source permanente de réflexion.
Une musique dans votre vie ?
« (I Can’t Get No) Satisfaction ».
Une rencontre qui vous a marqué ?
Stockhausen, un géant de la musique contemporaine, avec qui j’ai eu une relation épistolaire avant de travailler avec lui sur sa dernière création. Un moment très fort de ma vie artistique. Un héros d’enfance ?
Rudolf Noureev. Enfant, une camarade m’a prêté un livre avec une photo de lui légendée « Noureev transfiguré par la danse ». J’étais si fasciné que je me suis inscrit au cours de danse que suivait la jeune fille. Votre série télé préférée ?
« Top of the Lake », de Jane Campion.
Une appli indispensable ?
Cui-Cui ! Elle répertorie les chants d’oiseaux et permet de communiquer avec eux. C’est magique.
Une ville qui vous ressemble ?
Reykjavík, une ville rugueuse et forte qui se tient debout dans le vent.
Votre madeleine de Proust ?
Les sprays déodorants qui me rappellent l’odeur des vestiaires de mes premiers cours de danse, à Champigny-sur-Marne.