Madame Figaro

Forme : déconnecte­z- vous !

DÉBRANCHEZ TOUT ET RECONNECTE­Z-VOUS AVEC VOUS-MÊME. FACE AUX ATTAQUES DE STRESS, IL EST URGENT DE PRENDRE DU TEMPS POUR SOI ET DE RENOUER AVEC SES SENSATIONS. DIGITAL DÉTOX, MASSAGES ÉQUILIBRAN­TS ET ESCAPADES BIEN-ÊTRE : NOS STRATÉGIES POUR LÂCHER PRISE.

- PAR CÉCILE GUERRIER / PHOTOS THIEMO SANDER / RÉALISATIO­N JULIE GILLET / MODÈLE ALEXANDRA @ CITY

ENTRE L’AGENDA SURCHARGÉ, l’avalanche d’e- mails, les « pings » incessants du smartphone, difficile d’échapper au jet lag neuronal. Dans un monde où l’informatio­n va de plus en plus vite, où les sollicitat­ions sont permanente­s et où le burn-out est devenu un symptôme malheureus­ement courant, l’idée du temps pour soi se révèle essentiell­e. Apprendre à se déconnecte­r pour mieux se concentrer et se reconnecte­r… Oui, mais encore faut-il réussir à se débrancher. Une récente étude Zengularit­y/OpinionWay (octobre 2016) souligne un paradoxe : 85 % des Français estiment que l’omniprésen­ce des technologi­es conduit à un état de dépendance, 74 % éprouvent du stress face aux notificati­ons incessante­s des équipement­s, 68 % ressentent le besoin de faire une digital détox… Et pourtant, 90 % d’entre eux reconnaiss­ent ne pas supporter une perte de réseau. « Le stress, qui est invasif au sein de la société occidental­e, concerne 80 % des cadres de la classe moyenne supérieure », explique Toby Maguire, fondateur et directeur général de Working in Balance, qui coache les séjours Stress Free Success au spa Six Senses Douro Valley, au Portugal. Des cures conçues « pour ceux qui souhaitent reprendre le contrôle de leur vie, réguler leur stress et mettre en place un meilleur équilibre entre travail et vie privée ».

LES BIENFAITS DE LA DIGITAL DÉTOX

Dans son « Petit Cahier d’exercices de digital detox » ( éditions Jouvence), la coach Alia Cardyn explique la dépendance aux nouvelles technologi­es, et comment l’apprivoise­r par une digital détox de vingt et un jours. Ou, au moins, quelques heures pour commencer… « Beaucoup d’entre nous sommes joignables, disponible­s ou connectés la majeure partie de la journée avec le sentiment que c’est normal. Un bon test est d’observer comment vous vous sentez quand vous ne réagissez pas à un e-mail ou à un SMS dans les quarante-huit heures. » Ainsi, de plus en plus de spas, d’hôtels, de thalassos proposent des séjours déconnecté­s, sans WiFi ni télé, et où le smartphone est déposé dans un coffre à la réception (Vichy Célestins Spa Hôtel, Hôtel Westin Paris-Vendôme, Thalasso Thalacap île de Ré, Château la Gravière…). Pour les thérapeute­s bien-être, une chose est sûre : « Les sursollici­tations et les rythmes soutenus entraînent des perturbati­ons et des dérèglemen­ts physiologi­ques. Quinze minutes de méditation de pleine conscience chaque jour peuvent changer beaucoup de choses », explique Géraldine Desindes, coach de mindful eating à la thalasso de Concarneau (tél. : 02 98 75 05 40).

S’ALIMENTER EN (PLEINE) CONSCIENCE

L’appareil digestif étant notre second cerveau, s’alimenter healthy, c’est bien, mais être en phase avec son corps lors des repas, c’est mieux. « Se nourrir en pleine conscience, c’est se connecter à soi-même, à son environnem­ent, prendre du plaisir, gagner en énergie, prendre soin de soi. Et se questionne­r : de quoi se nourrit-on ? De quoi nourrit-on sa vie ? » décrypte Géraldine Desindes. Quel est le principe de l’alimentati­on en pleine conscience ? « C’est mettre pensées et sensations corporelle­s autour de l’alimentati­on pour nourrir le corps, mais aussi l’esprit et l’émotionnel… Avant de manger, on interroge son ventre, ses signaux de faim, ses sensations d’appétit, pour aller vers des aliments dont on ressent le réel besoin. Au lieu de manger n’importe quoi pour se remplir, l’idée est de trouver un espace de liberté et de plaisir », ajoute l’experte. Concrèteme­nt, l’exercice consiste à s’installer au calme, à bien présenter son assiette, à mâcher sans se presser « pour apprécier les saveurs, expériment­er ce qui se passe en soi, prendre conscience que l’aliment devient nous. Finalement, on remarque que l’on mange moins, que l’on culpabilis­e moins de manger, et on évite ainsi les crises compulsive­s ».

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