Luxe : Tokyo, capitale du chic français.
LA MÉTROPOLE NIPPONE A SERVI D’ÉCRIN À LA MAISON DIOR POUR UN ÉVÉNEMENT TAILLÉ SUR MESURE. L’ÉLÉGANCE MADE IN FRANCE POURSUIT SON ASCENSION AU PAYS DU SOLEIL-LEVANT.
TOUTES LES RUES DE TOKYO SEMBLAIENT,CE SOIR-LÀ, MENER À DIOR. Le pouls de la ville battait au rythme de la maison française. Le 19 avril dernier, le Tout-Tokyo se pressait à Ginza, quartier dédié au shopping de luxe. Pas question de rater l’événement du jour : l’inauguration, en présence de Bernard Arnault himself, de la House of Dior, nouveau flagship implanté au sein même de Ginza Six, mall flambant neuf signé Yoshio Taniguchi. Au programme ? Une valse de festivités chiquissimes. De quoi enchanter les Dior addicts jusqu’au bout de la nuit.
18 H 30 : HOUSE OF DIOR OUVRE SES PORTES
Cet écrin porte bien son nom, puisqu’il abrite l’intégralité des collections femme et homme réparties sur cinq étages. Il est 18 h 40, Sidney Toledano se tient devant l’entrée principale du nouveau flagship (le plus grand du Japon). Face à Lui, des dizaines de photographes venus immortaliser l’événement. Alors que le pdg de Christian Dior Couture attend la princesse du Japon, Tsuguko de Takamado, les Tokyoïtes ultra-branchés se précipitent déjà à l’intérieur de la boutique. Face à la beauté des lieux, on entend des « oh ! » aigus, des « ah ! » graves, dont seuls les Japonais ont le secret. Les it girls du pays se ruent en cabine essayer la collection capsule dessinée pour l’occasion par la directrice artistique, Maria Grazia Chiuri. Les vestes en cuir, les pulls en cachemire, les sacs Lady Dior… sont entièrement recouverts de fleurs de cerisier brodées ou peintes à la main, selon le support.
Il émane de cette collection baptisée Jardin Japonais – en hommage à une robe d’inspiration japonaise dessinée par Christian Dior en 1953 – une douceur folle, une poésie évidente. À moins de prendre le premier vol pour le Japon, inutile de compter trouver cette capsule ailleurs, elle est une exclusivité pour les seules boutiques nippones.
20 HEURES : LIVE SHOW HAUTE COUTURE
La nuit tombe sur Tokyo tandis que les happy few s’élèvent vers le roof top du Ginza Six. C’est au dernier étage du mall, sur son toit-terrasse de 4 000 mètres carrés, qu’aura lieu dans quelques minutes le live show haute couture printemps-été 2017. Maria Grazia Chiuri a ajouté neuf silhouettes inédites à cette collection qui a défilé à Paris en janvier dernier. Alors que les invités prennent place, backstage, la directrice de la création de Dior est sur le qui-vive : « Je suis si contente d’être ici ! Quel plaisir j’ai pris à fouiller dans les archives maison pour trouver l’inspiration ! J’ai découvert le lien intime qui unissait M. Dior au Japon. Tout ça est très émouvant. » La première mannequin s’élance alors sur un catwalk aux airs de labyrinthe féerique. Plissés raffinés croisent broderies délicates. La dernière silhouette se profile : une robe ultra-fluide entièrement rebrodée de fleurs de cerisier. Un enchantement que vient délicieusement animer le vent qui souffle soudain sur la ville. Magique.
21 HEURES : PRÉSENTATION DIOR HOMME
Au pied de Ginza Six, des dizaines de voitures attendent les convives. Direction Ariake, un quartier à trente minutes de là, où Kris Van Assche, directeur artistique de Dior Homme, dévoilera en exclusivité mondiale la collection automne 2017. La présentation a lieu dans un hangar revisité pour l’occasion en boîte de nuit. La musique bat son plein. Il est 21 h 30, les invités se pressent à l’intérieur et, soudain, les parois des murs coulissent et laissent apparaître des mannequins figés comme des statues de cire. Smoking étroit sur pantalon large, palettes monochromes réveillées par un bleu électrique ou un rouge « Scream »… Sous l’impulsion de Kris, la new wave devient « Newave » et s’affiche sur des sweat-shirts ou des sacs : l’ensemble est contrasté et fidèle à l’univers du directeur artistique. « Tout est une question de contraste dans la vie, non ? J’aime l’idée de mixer streetwear et tailoring. C’est toujours un grand défi ! » Défi relevé haut la main.