BÉRÉNICE BEJO
AMY WHINEHOUSE
Pourquoi avoir choisi ce personnage ? « Je cherchais quelqu’un qui soit éloigné de moi et trouvais donc intéressant d’incarner cette diva rock à l’image déglinguée et au destin tragique. Sa vie est digne d’un film romanesque, à l’opposé de mon apparence propre, douce et tranquille. Il y a tout à jouer avec un rôle comme celui-là : le début de la gloire, la bascule, la chute, la mort, le rapport au public, aux médias, aux drogues, à l’amour…, c’est une héroïne de cinéma incroyable. »
Qu’est-ce qu’un biopic réussi ?
« C’est un réalisateur ou un scénariste qui ose donner sa propre interprétation du personnage. Les biopics ressemblent trop souvent à des albums photo des personnalités. Il faut que
le cinéaste se mouille, s’implique, et qu’il ne reste surtout pas en dehors de l’histoire pour éviter de faire un film neutre et plat. »
Vos souvenirs du Festival de Cannes ?
« La montée des marches pour “The Artist” était un moment très fort entre Michel Hazanavicius, Jean Dujardin et moi. Autre souvenir, amusant cette fois-ci, qui remonte à 2012 : cette année-là, j’ai fait du stop en sortant de la soirée de l’amfAR alors que j’étais maîtresse de cérémonie ! »
À l’affiche de « Redoutable », de Michel Hazanavicius, présenté en compétition officielle et attendu en salles le 13 septembre.
En tournage fin juin dans « l’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea », de Ken Scott.
Robe Alexandre Vauthier, bottines Saint Laurent par Anthony Vaccarello. Coiffure Stéphane Bodin. Maquillage Delphine Ehrhart.