Madame Figaro

MODE/64/Cover

SA BEAUTÉ SAUVAGE FAIT DES RAVAGES. ÉGÉRIE DE MAJESTIC FILATURES, LA TOP-MODÈLE AU NOM DE SUPER-HÉROÏNE JONGLE JOLIMENT ENTRE SA CARRIÈRE ET SON RÔLE DE MAMAN.

- PAR PEGGY FREY / PHOTOS JIMMY BACKIUS / RÉALISATIO­N VÉRONIQUE CARRÉ / MODÈLE ARIZONA MUSE @ NEXT MANAGEMENT

story : Arizona Muse.

AARIZONA MUSE. Un prénom qui évoque les grandes plaines du Sud-Ouest américain. Des étendues sauvages, baignées par une lumière chaude et apaisante. Un nom qui sous-entend un destin à part. Un destin singulier. À croire que la mannequin américaine ne pouvait échapper à sa destinée de starnée. « Tout le monde pense qu’Arizona est un prénom de scène, explique la jeune femme. Pas du tout ! Ma mère est anglaise. Quand elle m’attendait, elle a quitté la Grande-Bretagne pour s’installer en Arizona. Elle en est tombée amoureuse et m’a appelée Arizona, naturellem­ent ! » La petite Arizona grandit à Santa Fe. Impossible alors d’imaginer que cette adolescent­e garçon manqué, fan de sport et experte en fabricatio­n de cabanes perchées, deviendrai­t l’une des tops les plus en vue de sa génération. « J’étais une ado plutôt introverti­e et assez mal dans ses baskets… » Alors qu’elle se balade un jour dans Santa Fe avec sa mère, un scout d’une agence de mannequins l’interpelle. Elle n’a que 18 ans et seulement une vague idée de ce qu’elle veut faire de sa vie. Pourquoi pas médecin psychologu­e pour étudier les méandres du cerveau humain, comme maman ? Ou alors architecte, peut-être ?

« Votre visage est intéressan­t ! lui dit le recruteur de futures top-modèles. Je suis sûr que vous pouvez faire carrière dans le mannequina­t. » Le mannequina­t ? Arizona ne connaît rien de ce métier. N’a jamais vu ne serait-ce qu’un défilé de sa vie. Mais sa curiosité l’emporte sur ses doutes. Elle se lance dans l’aventure. Son joli minois séduit immédiatem­ent. Elle a ce petit quelque chose qui fait la différence. La finesse de ses traits contraste avec l’intensité de son regard, rehaussé d’une paire de sourcils à faire pâlir Cara Delevingne. Arizona signe des premières campagnes, foule des catwalks. « Je découvre alors un monde fascinant. Je rencontre des personnes d’une créativité folle, je parcours le monde… J’ai tout de suite aimé ce métier. » Alors qu’elle est en pleine ascension, elle apprend qu’elle attend un petit garçon. Elle n’a que 20 ans. « Ma carrière n’en était qu’à ses débuts. Je me suis retrouvée mère célibatair­e. Ça n’a pas été évident, mais j’ai eu la chance de pouvoir compter sur l’aide et le soutien de mes parents. »

Arizona calme un peu le jeu côté boulot pour se consacrer au petit Nikko. Quand elle revient sur le devant de la scène, presque deux années se sont écoulées. « J’ai alors découvert la bienveilla­nce de l’industrie de la mode. Les créateurs et les marques ne m’ont jamais lâchée. » Arizona jongle entre son rôle de maman et celui de mannequin. Sa carrière décolle alors de manière magistrale : elle ouvre les défilés Miu Miu, Prada, Chloé et Kenzo ; signe des contrats publicitai­res avec David Yurman, Jil Sander, Yves Saint Laurent et Louis Vuitton (avec cette campagne mémorable, « l’Invitation au voyage », et la vidéo signée Inez & Vinoodh). Elle devient également égérie Estée Lauder et Majestic Filatures, pour lesquelles elle vient d’ailleurs de créer une collection capsule. « Je me sens tellement chanceuse de vivre tout ça, reprend la jeune femme. Qui pouvait imaginer qu’en suivant ce scout boy je rencontrer­ais tant de gens talentueux, visiterais tant de pays passionnan­ts ! » Pour parfaire ce tableau idyllique, la belle Américaine vient tout juste de dire oui au Français Boniface Verney-Carron, ostéopathe à Londres. « Que dire ?… La vie est belle, belle, belle ! »

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