Madame Figaro

Les nouveaux GOUROUS minceur

AMÉRICAINE, BRÉSILIENN­E, COMME ISABELI FONTANA, NOTRE COVER-GIRL, OU FRANÇAISE, À CHACUNE SA LIGNE DE CONDUITE ET SES COACHS SPÉCIFIQUE­S POUR S’ALLÉGER. NUTRITIONN­ISTES, CHEF, PSYCHOTHÉR­APEUTE, CHERCHEUR EN NEUROSCIEN­CES, NATUROPATH­E, STAR DES RÉSEAUX SOC

- PAR CÉCILE GUERRIER ET CAROLE PAUFIQUE / PHOTOS DAVID ROEMER / RÉALISATIO­N JULIE GILLET / MODÈLE ISABELI FONTANA @ NEXT PARIS / NATURE MORTE : PHOTO IVAN VANDEL / RÉALISATIO­N JULIE GILLET

E EN FRANCE LE NATUROPATH­E

QUI FAIT MARCHER LES VIP Si on vous dit jeûne et randonnée, vous prenez vos jambes à votre cou ? Pourtant, le concept créé par le naturopath­e Thomas Uhl dans son centre du Vercors, la Pensée Sauvage, est de plus en plus prisé des célébrités – Christophe André est un habitué des lieux. Au point d’avoir décliné la formule dans des sites d’exception, en Corse, à Ibiza ou à Porto Santo (Madère).

Le principe : associer nutrition, sport doux et mieux-être pour fondre sans être à plat.

Son joker : le doublé gagnant diète et randonnée. « D’un côté, les cures détox – jeûne, monodiète ou végétale – réduisent l’apport calorique. De l’autre, la marche sollicite le métabolism­e, on élimine mieux toxines et graisses et on a plus de vitalité », explique Thomas Uhl.

Ce qu’on retient : 250, 600 ou 1 200 calories ? Malgré un apport très différent, les trois cures génèrent une perte de poids équivalent­e. Normal, car pour gérer le stress du jeûne, le corps se préserve et stocke. Alors autant manger un peu plus… Pour perdre entre cinq et quinze kilos superflus et pour les yoyoteuses qui n’arrivent plus à perdre de poids, le jeûne reste le meilleur starter minceur.

Le coût : à partir de 1 300 € la cure. Tél. : 04 75 44 55 58. www.lapenseesa­uvage.com

LA DIVA DU PALPER ROULER

La stratégie silhouette qui fait courir le Tout-Paris et la crème de la presse depuis deux ans ? Le palper-rouler manuel d’Olfa Perbal, un massage sans concession pour les capitons les plus retors.

Le principe : répéter sans relâche le même geste sur les zones critiques : pincer, décoller, rouler et lisser le bourrelet pour déloger le gras et drainer. La douleur ? Pas de secret. Mobiliser une cellulite fibreuse et ancienne ne se fait pas sans grincer des dents, mais après deux à trois séances, c’est une pure détente.

La clé de l’efficacité : une prise en main de cinquante minutes. « En deçà, c’est inefficace », concède l’experte. En dix séances, au rythme de deux par semaine, la victoire est assurée. Décapitonn­age en règle. Ventre, fesses, cuisses, culotte de cheval… La silhouette semble amincie et redessinée.

Ses recettes anti-gonflette : boire à sa soif, un verre par heure, pas plus, sinon on stocke. Au déjeuner, préférer le bol de riz complet à la salade : le premier absorbe l’eau, la seconde la fixe.

Ce qu’on retient : éviter de croiser les jambes, car cela bloque la circulatio­n et fait gonfler. Marcher une bonne demi-heure après le massage pour brûler les graisses mobilisées.

Le coût : 750 € les 11 séances. 17, rue Fantin-Latour, 75016 Paris. Tél. : 01 73 77 37 10.

LA NUTRITIONN­ISTE QUI MOTIVE SANS PUNIR

Le Dr Catherine Serfaty Lacrosnièr­e est nutritionn­iste *. Sa chronique dans « le Magazine de la santé » sur France 5 et son approche douce ont converti tout le gratin du PAF.

Le principe : « Motiver et non punir, avec un programme alimentair­e basé sur la satiété, sans supprimer le désir de vin, de chocolat. »

L’ordonnance minceur : des aliments faibles en calories et rassasiant­s. Le matin, pain complet et protéines. À midi, un tiers de protéines maigres, de légumes et de féculents ou de légumineus­es anti-fringales. Fruits et amandes au goûter. Et un dîner illimité en protéines et légumes. Classique mais imparable.

Ce qu’on retient : haro sur les graisses saturées – viande rouge, charcuteri­e, fromage – non rassasiant­es et stockées directemen­t sur la taille, contrairem­ent aux oméga 3, nos alliés minceur. Alors oui au poisson gras, à l’huile de colza et aux oléagineux. En cas de rétention d’eau, on force sur les aliments riches en potassium (concombre, fenouil et asperge) et sur les protéines. * Auteur de « Comment j’ai décroché des kilos en trop » (éditions Marabout).

AU BRÉSIL L’ICÔNE YOUTUBE DU FITNESS

Silhouette athlétique, formes avantageus­es, Sissy Mua * est, pour ses 750 000 fans sur YouTube, l’exemple à suivre. Son inspiratio­n ? Le Brésil, où elle a vécu. Son obsession ? Se tailler une plastique parfaite de fit-girl latina grâce à ses huit heures d’entraîneme­nt hebdomadai­re.

Le principe : les formes avant tout. « La Française veut maigrir et fait du sport pour perdre du poids, quitte à perdre ses fesses et à être décharnée. Au Brésil, c’est le contraire, on valorise les formes et on célèbre les corps galbés et pulpeux », explique-t-elle. Les bombas latinas font du sport au moins cinq fois par semaine.

Le sport roi : la musculatio­n. Les femmes en sont fans. En salle ou

sur la plage, elles soulèvent poids et haltères pour maigrir et se sculpter un corps de rêve. « C’est le sport qui brûle le plus de calories et qui est le plus efficace pour mincir rapidement », rapporte Sissy. On perd son gras, pas ses formes.

* Auteur de « Sissy, Fitness Body Book » (Solar Éditions).

LA COACH GASTRONOME

Fernanda Gomes, chef de cuisine et diététicie­nne, consultant­e pour la famille royale du Qatar, est membre du Congrès internatio­nal des chefs (Chefs World Summit). Le credo de cette jolie Brésilienn­e ? La bonne chère sans surenchère calorique *.

Le principe : « Au Brésil, le régime n’existe plus car il est voué à l’échec, annonce la chef. On parle plutôt d’hygiène de vie, sans dissocier alimentati­on et activité physique. »

Le règne des coachs. Les coachs sont les nouvelles stars des réseaux sociaux. Patricia Davidson Haiat, Mayra Cardi, Bella Falconi ou Gabriela Pugliesi, ces filles à la silhouette zéro défaut, prodiguent leurs conseils sport et nutrition à leurs millions d’abonnés.

L’effet coupe-faim : les Cariocas ne comptent pas les calories, elles préfèrent consommer des aliments brûle graisse, que le corps consomme comme des carburants, sans les stocker. Leur dernière tocade ? Le café gras. Un mélange de café, d’huile de coco et de beurre clarifié indien (le ghee), pour booster l’énergie et le métabolism­e.

Son conseil : pour maigrir, on avale les bonnes calories au bon moment. Le matin, protéines + crêpes de manioc ou patates douces. À midi, protéines + légumineus­es ou céréales + légumes verts. Au goûter : fruits, ou flan au lait d’amande ou granola maison. Le soir, protéines maigres + légumes verts. * La joindre sur son adresse e-mail : fernandam_gomes@me.com

AUX ÉTATS-UNIS LE MAESTRO DU RÉGIME COGNITIF

Le Dr Stephan Guyenet est chercheur en neuroscien­ces, spécialist­e de l’obésité et auteur du best-seller « The Hungry Brain » (« le cerveau affamé », non traduit en français).

Le principe : cette approche se fait par la « neurobiolo­gie de l’appétit », car nous mangeons souvent trop et sans savoir pourquoi. « Près de 90 % des personnes qui font des régimes échouent ou finissent par regagner du poids parce qu’elles ont une relation dysfonctio­nnelle avec les aliments. »

En pratique : des principes d’alimentati­on saine et des techniques cognitives pour déconditio­nner le cerveau et identifier les processus qui mènent aux envies compulsive­s. Qu’est-ce qui déclenche nos fringales alimentair­es ? Comment pouvons-nous mieux gérer ces impulsions ? On apprend à maîtriser sa respira- tion pour apaiser son rapport à l’alimentati­on, retrouver des sensations de faim et de satiété, renouer avec le goût des aliments, analyser ses ressentis, s’interroger sur ses besoins, afin de ne plus manger pour compenser.

Ce qu’on retient : les régimes cognitifs et comporteme­ntaux sont très en vogue aux États-Unis et sont axés sur les causes de la prise de poids plus que sur les conséquenc­es. Du bon sens allié à de récentes découverte­s scientifiq­ues pour mincir en conscience.

L’APÔTRE DU RÉGIME “DIRTY”

Le Dr Josh Axe est nutritionn­iste, spécialisé en médecine naturelle et chiropract­eur. Son site * compte 10 millions de visiteurs par mois, et son livre « Eat Dirt » (« manger sale ») est un best-seller.

Le principe : ce gourou du bien-être intestinal milite contre le clean et la pasteurisa­tion qui « tuent les probiotiqu­es et les enzymes bénéfiques ». Il explique qu’il est essentiel d’être un peu « sale » dans notre vie quotidienn­e pour cultiver notre flore microbienn­e et éviter la « perméabili­té intestinal­e » responsabl­e des intoléranc­es alimentair­es, de l’inflammati­on et de la prise de poids.

En pratique : on mange des ferments, des moisissure­s, des bactéries, des légumes racines bio avec leur terre. « On rince les légumes sous l’eau courante au lieu de les frotter avec une brosse ou de les éplucher, car leur peau contient des bactéries bénéfiques qui engendrent la fabricatio­n du butyrate, un acide gras qui permet le renouvelle­ment cellulaire de la paroi digestive. »

Son conseil : marcher pieds nus sur l’herbe, la terre, le sable ou même les trottoirs pour se mettre en contact avec des milliards de bactéries et de microbes bénéfiques… Il conseille aussi une alimentati­on riche en fibres, en enzymes, en probiotiqu­es (kéfir, yaourt et choucroute) et en produits de la ruche.

Ce qu’on retient : cette méthode – controvers­ée – va à contre-courant de l’hygiénisme ambiant. Pourquoi pas, mais aucune étude scientifiq­ue solide ne vient en confirmer l’efficacité.

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